A son arrivée, le Minee s’est d’abord arrêté sur le site d’où jaillissent déjà de terre l’évacuateur de crues. C’est ici que vient s’imbriquer la digue principale. Les explications du directeur du Projet, Dieudonné Bisso, complétées par celles du représentant de Coyne & Bellier, le maître d’œuvre, font clairement ressortir que les retards, causés par les fissurations structurelles de la roche souterraine, ont été rattrapés. Résultats des courses : l’ouvrage est réalisé à 60% en ce qui concerne le bétonnage structural et la phase I de la digue principale, avec ses agrégats de pierre et sa couche argileuse centrale, qui est déjà réalisée à 75% dans sa longueur estimée à 1,8 km et son mûr prévu pour s’élever à 395 m de hauteur, a déjà atteint les 393 m de côte.
Ensuite, Basile Atangana Kouna a parcouru le canal d’amener. Il s’agit d’une gigantesque canalisation que bulldozers, pelles excavatrices et engins de toutes sortes s’activent à creuser. Les excavations en cours, explique-t-on, sont réalisées à 98%. Au passage, le ministre aura fait un arrêt sur le site où est installé le système de traitement des matériaux, conjoint à la centrale à béton. Installées en mai 2013, leurs capacités respectives sont de 400 tonnes/heure et 120 m3/heure. Les matériaux obtenus ici sont utilisés pour les différents bétonnages et la structure de transition de la digue principale.
Enfin, l’usine de production de l’énergie électrique proprement dite. Les excavations des déblais par dynamitage sont réalisées à 96 %. Le bétonnage de remplissage est en cours, idem pour le traitement des talus et autres parois de soutènement. Les équipes d’ouvriers chinois et camerounais actives sur le site prévoient de tenir l’œuvre à la fin du mois d’août 2014. Car, en plus, il faut commencer la construction des conduites forcées, celles qui remettront l’eau dans le Ntem, une fois passée par les quatre turbines qui produiront les 211 MW attendus.