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Ô cameroun !
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11 novembre 2014

Nguon 2014, les lampions s’éteignent

Durant une semaine, le festival culturel Bamoun a fait vibrer Foumban et mis en lumière le riche patrimoine de ce peuple.

« En vous souhaitant de profiter pleinement de l’hospitalité des populations du Noun (…), je déclare officiellement ouverte la 545e édition du Nguon ». A peine Ama Tutu Muna a-t-elle achevé de prononcer ces mots, vendredi dernier à Foumban, que des applaudissements fusent. Les nombreuses populations massées aux abords de la place des cérémonies s’empressent de se rapprocher des invités spéciaux présents afin de serrer les mains qui des ambassadeurs des USA et de la Turquie, qui des ministres des Arts et de la Culture et de l’Agriculture et du Développement rural, qui des chefs d’entreprises présents.

Durant une semaine, la 545e édition du festival culturel Bamoun, le Nguon, aura drainé du monde et surtout permis une fois de plus de faire étalage du riche patrimoine de ce peuple. A travers des colloques, des foires-expositions, des manifestations sportives et autres. Le thème choisi : « Quel avenir laissons-nous à nos enfants ? », a été longuement débattu tout au long de la semaine. Pour le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, ce thème se justifie par le souci d’assurer un passage efficace de témoin intergénérationnel entre les parents et les enfants. Il est question selon lui, de « promouvoir nos valeurs ancestrales qui entreront en symbiose avec le modernisme afin d’éviter l’aliénation culturelle des enfants qui sont appelés à s’intégrer dans un monde globalisé sans se détacher de leurs racines afin de garder leur « boussole » dans ce tourbillon planétaire. » 

Pour le Minac, ce thème sous la forme d’un questionnement s’inscrit dans les préoccupations constantes de notre époque. En effet, explique-t-elle, face au défi de la modernité, « nous sommes interpellés au double devoir de l’intégration du Cameroun au concert des nations et celui de la préservation et de la transmission de notre héritage culturel, aux générations qui nous succèdent. Il s’agit-là de notre identité culturelle qui se doit d’être préservée et promue. » C’est dans cette dynamique que le Minac a entrepris depuis 2009 des travaux au musée national qui ont permis de mettre en lumière le riche trésor culturel dont regorge le Cameroun, tout autant que la diversité de sa culture. Ama Tutu Muna affirme que son département ministériel est partenaire du projet de construction du musée des rois à Foumban.

L’autre temps fort du festival aura été la cérémonie de jugement du roi dénommée « Nkù Mutgu » par les Fonanguon. Le sultan, roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya a dit avoir pris note des griefs formulés par le peuple et a promis de travailler pour y apporter des solutions concrètes comme par le passé. L’organisation d’un comice agropastoral au cours du festival a été aussi l’un des moments forts au cours duquel les acteurs de ce secteur ont exposé leurs produits. Des primes ont été distribuées aux meilleurs élèves du département lors des examens de l’année scolaire 2013-2014. Le président du Comité d’organisation, Jean Emmanuel Njingoumbe a exprimé le vœu que l’esprit d’équipe qui a prévalu durant la tenue du festival perdure afin de permettre au roi de cheminer dans les créneaux dégagés par le Nguon pour de futures victoires.

Source : Cameroon Tribune

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