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Ô cameroun !
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12 novembre 2014

Adoumri, au cœur du marché de bétail

Dans la région du Nord, cet espace célèbre a un impact considérable sur la variation des prix du bœuf.

 

13 h, ce jeudi 23 octobre à Adoumri, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Bibémi, chef-lieu de l’arrondissement du même nom, unité administrative du département de la Bénoué dans le Nord. Ici, comme tous les jeudis, c’est le jour du marché hebdomadaire de cette localité.

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Depuis quelques heures, l’espace grouille déjà de monde. Dans le secteur à bétail, c’est la fièvre du positionnement. Un enclos a été placé pour séparer bovins, caprins et ovins. Les bœufs sont disposés à perte de vue. Chaque commerçant de bovin cherche le bon emplacement pour la visibilité de ses produits. Les responsables de l’élevage estiment à plus de 1500 têtes, le nombre de bœufs enregistrés ce jour. Un chiffre en nette croissance, par rapport à celui de la semaine précédente qui était de 1000 têtes environ. Cette situation, selon le délégué d’arrondissement de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales de Bibémi, Daniel Houli, serait liée à deux facteurs principaux : la fermeture des frontières avec le Nigéria et le changement de saison.

En effet, depuis la fermeture des frontières avec le Nigeria voisin (Ndlr : les liaisons maritimes et aériennes sont rouvertes depuis le 30 octobre dernier) pour cause d’Ebola, les commerçants camerounais et tchadiens qui animent le marché d’Adoumri éprouvent des difficultés à faire écouler leurs produits sur le marché local. Selon Oumarou Jamaar, un commerçant qui convoie son bétail depuis le Mayo-Rey, cette fermeture des frontières a des lourdes conséquences sur le business. En effet, l’homme d’affaires avait l’habitude de faire confiance à certains de ses clients, en leur laissant la marchandise invendue à crédit. Mais depuis l’incertitude engendrée par la fermeture des frontières, Oumarou Jamaar préfère repartir avec le reste du bétail dans son Mayo-Rey natal. Idem pour ceux qui, comme lui, exigeaient la moitié du prix pour recouvrer le reste pendant le marché suivant.

La loi des démarcheurs

Cependant, le marché à bétail d’Adoumri, comme les autres, est infesté par le phénomène des « Sakaïna », ces démarcheurs qui régulent les prix. Des intermédiaires « obligatoires », peuvent changer le cours du marché, en faisant de la surenchère lorsque leurs intérêts sont mis en jeu. Une situation qui impacte profondément sur la fluctuation des prix, indépendamment d’une saison à une autre. Et pourtant, la donne voudrait que le prix du bétail connaisse une chute drastique entre les mois de juillet à novembre, période pendant laquelle les points d’abreuvage sont multiples et le pâturage est disponible. Et la période de décroissance dans ce secteur intervient généralement entre les mois de mai à juin. Durant cette période dite de « vache-maigre », le bovin est rare sur le marché, du fait de l’absence du pâturage.

Au marché d’Adoumri, les bœufs vendus sont acheminés pour la plupart vers le Nigeria et dans une moindre mesure, vers la partie méridionale du pays. A la question du franchissement de la frontière, les convoyeurs répondent que « le bœuf n’a pas de frontière, la frontière a été érigée pour les êtres humains ».

 

Source : Cameroon Tribune

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Commentaires
A
un marché qui présente qui présente beaucoup des retombés économique pour le Cameroun et en il est un facteur d'intégration sous régional et régional
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Ô cameroun !
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