Festival: Mbam’Art, c’est parti !

Les festivités lancées mercredi dernier dans les villes de Bafia et Ombessa, s’achèvent dimanche prochain.

« Jeunesse et tradition ». La 7^e édition du festival culturel Mbam’Art est un appel au retour aux sources, aux valeurs traditionnelles lancé à l’endroit des jeunes. Le festival est organisé dans les villes de Bafia et Ombessa, département du Mbam et Inoubou, jusqu’à dimanche prochain. C’est un grand moment d’échange entre les neuf familles qui constituent ce département notamment, Bafia, Baveuk, Banen, Babouté, Ossannanga Yambassa, Tikar, Djanti et Lemandé. Pour le public, le moment est celui des découvertes.  Une découverte des langues de l’histoire, de la danse, des mets des peuples Mbamois entre autres. Pour les organisateurs, il faut sauver les « valeurs traditionnelles issues des civilisations très puissantes et fortes du grand Mbam ». Ceci dans la mesure où ces cultures sont menacées de disparition et que si rien n’est fait pour les préserver à l’avenir, elles n’existeront plus comme c’est le cas dans certaines communautés.

Amadou Hampâté Bâ, écrivain et ethnologue malien dans « Amkoullel, l’enfant Peul » nous le rappelait : « Quand un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Pour les jeunes Mbamois, pas question de laisser cette bibliothèque brûler sans s’y approvisionner. Pas question de perdre cette culture. Pour la conservation de ce patrimoine culturel plusieurs activités vont meubler ce grand rendez-vous. Et c’est par une grande marche sur près de 15 km de Bafia à Ombessa, baptisée la marche de « l’Emergence » que les festivaliers ont entamé cette marche vers la préservation du patrimoine mbamois. La tête de file, lors de l’ouverture de Mbam’Art, Camille Moute à Bidias président du festival. Les visages des élites comme le sénateur Pascal Anong Adibime, le maire Nwatsok et bien d’autres filles et fils du Grand Mbam étaient visibles.

Le festival est agrémenté par des expositions. De jeunes, venus des villes, ont bien pu se livrer à un concours d’adresse en esquissant différentes danses du terroir. Le public pourra savourer le célèbre vin blanc local (Numpe). Un concours du meilleur vin sera d’ailleurs organisé (Ombessa) de même que celui de la meilleure jeune cuisinière. Dans le second, il faudra montrer sa capacité à concocter les mets locaux. Le concours de la meilleure danse des jeunes et celui du meilleur jeune peintre ne sont pas en reste. A Mbam’Art, on veut sauver la culture mbamoise en toute convivialité.

Source : Cameroon Tribune