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Ô cameroun !
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9 septembre 2015

À quand la première compagnie aérienne camerounaise?

Les images de clients mécontents de la Camair-Co, soi-disant compagnie aérienne camerounaise, faisant le siège devant les bureaux de Yaoundé, et ce lundi 7 septembre, brûlant des pneus face à l'établissement fermé, ont fait le tour des réseaux sociaux et suscité toute sorte de commentaires sur le sujet.

 

TJ-CAC-Camair-Co-Boeing-767-300_PlanespottersNet_379941

Même s'il n'est pas question ici de s'attarder sur les explications détaillées et l'ensemble des éléments informatifs qui pourront dénouer les fils du pourquoi et du comment de cet énième épisode malheureux, la colère ne peut qu'être compréhensible, de ces clients qui ont payé des billets d'avions et se retrouvent cloués au sol pour certains depuis plusieurs jours. 

Les camerounais aiment de manière générale leur Camair-Co, tout comme ce fut le cas pour l'ancienne Cameroon Airlines, mais savent de même la  haïr pour ses multiples manquements et autres irritants. Rien de plus normal. Et lorsque l'on voit sous d'autres cieux africains, des compagnies aériennes telles que Ethiopian Airlines qui possède 72 avions opérationnels et compte 42 autres actuellement commandés, on comprend tout de suite où se trouve le problème. C'est tout cet arsenal qui permet à la compagnie aérienne de desservir pas moins de 60 destinations en Afrique, 13 autres en Asie, 10 en Europe, 4 dans les Amériques et 9 autres au Moyen-Orient. Il n y a pas photo entre Camair-Co et Ethiopian Airlines pas exemple, l'un  volant à des années lumières de l'autre.

Camair-Co, tout comme la défunte Camair, n'est pas une compagnie aérienne et ne l'a jamais été. Il s'agit plus d'un instrument politique de fierté, soi-disant nationale, un peu comme les Lions Indomptables, une sorte d'arbre cachant la forêt. Et les différents Directeur Généraux, qui acceptent de diriger cette entreprise étatique, en sachant leur siège éjectable pour une compagnie qui ne peut jamais être rentable en l'état actuel et passé des choses, ne sont pas responsables de cette débacle à répétitions. Ce n'est pas un cadeau que leur fait l'État, quand on cnnait le trop plein de personnel comparé à la ''flotte'' de la ''compagnie''.

À quand donc la volonté politique et une vraie compagnie aérienne au Cameroun? Remarquez que l'on parle de politique dans une affaire qui ne devrait répondre qu'à des critères économiques et ne fonctionner que dans ce cadre. Ce qui veut dire que en principe, on crée une compagnie nationale aérienne ou autre, dans le but de la rentabiliser, comme toute entreprise, fut elle une industrie de souveraineté.

Mais chaque camerounais le sait bien, au Cameroun, depuis belle lurette, le politique s'accapare et imprègne souvent d'abord les sphères et projets pourtant au départ d'ordre purement économique, culturel ou social avant de voir si le projet tel que présenté, mis en place est véritablement viable de ses points de vue.

Les problèmes de la Camair-co se résument en priorité à deux seuls :

- Le premier est l'absence de moyens économiques investis dans des avions en quantité suffisante et en qualité pour égaler l'ambition politique. Camair-co pour devenir une Compagnie aérienne devrait posséder le plus vite au minimum une dizaine d'appareils neufs, de capacité moyenne ou inférieure.

- Le deuxième problème réside dans le choix farfelu de priorité de destinations. Pourquoi Paris est si important pour Camair-co, comme ce fut le cas avec la Camair? Les camerounais ont le choix, pour ceux qui veulent aller en Europe en passant par Paris ou non, de voyager avec plusieurs compagnies aériennes. Pourquoi Camair-Co insiste avec cette destination qui apparait être un goufre financier parce que...la concurrence y est rude et que le ratio coût/revenus est désavantageux. Ce qui confirme la charrue politique mise avant le boeuf de la rentabilité économique.

Les humains sont ainsi faits, et les camerounais sont des humains. Ils ont l'habitude de faire les choses d'une façon et même si ça fonctionne à l'envers, ils continuent, à perpétuité dans le même sens.

Un peu d'optimisme. Deux avions chinois sont en attente de voler pour Camair-co. Quand? On attend. Normalement aussi, d'autres avions sont en commande, dont un Dreamliner selon de lointaines dernières nouvelles. Donc on a droit à ce brin d'optimisme.

Pourquoi Paris donc en priorité, que les camerounais qui en sont amoureux peuvent rallier directement ou non grâce à une pléiade de compagnies, plutôt que en priorité, nos dix capitales de région, pour par exemple faire soufler nos axes lourds, transformés à force de vétusté en bourreaux de ces camerounais dont les vies y sont arrachés par dizaines assez régulièrement? Au moins en attendant les autoroutes, ce serait quelques dizaines de véhicules personnels par jour, et plus les fins de semaine qui libéreraient les routes et causeraient moins d'accident. Bien sûr, les prix devraient être abordables pour attirer le plus grand nombre.

Qui refuserait de se rendre de Douala à Bafoussam, Bertoua à Yaoundé, Garoua à Douala, Ebolowa à Yaoundé ou de Buéa à Douala en avion en 30 minutes ou une heurt en déboursant certes bien plus d'argent, plutôt que de passer des heures sur la route à risquer sa vie? Surtout que la rapidité des déplacements permettraient, en gagnant du temps de gagner au bout du compte l'argent.

L'éloignement des secrets des Dieux nous empêche de comprendre les motivations entourant la politique de gestion de la Camair-co, sinon on saurait pour quelle raison, malgré son exclusivité pour l'intérieur du pays, elle ne dessert pas toutes les Régions.

 

En tout cas bref...on garde l'espoir, l'optimisme que la Camair-Co devienne très bientôt la Compagnie aérienne dont rêvent tous les camerounais, pas celle qu'ils acceptent malgré eux.

 

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