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Ô cameroun !
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28 mars 2016

La ‘Génération Android’ camerounaise

ActivSpaces favorise la formation d'une communauté technologique innovatrice dans les villes de Douala et Buéa. C'est une création de quatre défenseurs de la technologie et de l'entrepreneuriat, avec le regard tourné spécialement sur les plus jeunes et le désir de créer des opportunités de succès et de développement pour ces derniers.

Las Palmas

 

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Valery Colong est le directeur exécutif d'ActivSpaces, un centre technologique (tech hub) camerounais lancé en avril 2010 à Buéa. La ville, située dans le sud-ouest du Cameroun, était à cette époque le siège de la seule université anglophone du pays. Colong répond à un questionnaire par mail depuis le Cameroun dans un anglais impeccable À son actif, en plus d'ActivSpaces, il y a AGRO-HUB et Zinger Systems. Son pays, officiellement bilingue, est enclavé dans l'Ouest francophone de l'Afrique, une localisation qui pour beaucoup est un inconvénient compétitif comparativement à la traditionnelle force innovatrice et entrepreneuriale des pays anglophones comme l'Afrique du Sud, le Kenya ou le Nigéria.
 
“On a créé ActivSpaces après avoir constaté que le Cameroun était considéré traditionnellement comme un consommateur de technologie plutôt qu'un producteur ”, explique-t-il. “Quelques innovateurs casse cou qui défiaient ce statu , l'ont fait dans un environnement qui était, et demeure, très enclin au travail traditionnel et peu favorable à l'innovation technologique et à l'entrepreneuriat. En conséquence, beaucoup des produits créés par ces innovateurs n'ont pas réussi à rencontrer une masse critique ”.
 
ActivSpaces est une création de quatre défenseurs de la technologie et de l'entrepreneuriat, qui ont les yeux particulièrement tournées vers les plus jeunes et qui souhaitent créer des opportunités de réussite et de développement pour eux. En tête de ses pères et mères fondateurs, se trouve Rebecca Enonchong, directrice exécutive de AppsTech, un fournisseur global d'applications ayant des bureaux à Washington, Paris et Douala.
 
Classée parmi les cent nouveaux leaders mondiaux de demain par le Forum Économique Mondial, Enonchong fait partie des conseils d'administration de la Fondation Salesforce et d'ActivSpaces. Elle a fondé ce tech hub en compagnie de Tse Fua, Bill Zimmerman et de Valery Colong. Ce dernier est développeur et agent de changement et est à l'origine du lancement de nombreux projets de transformation sociale et d'aventures technologiques au Cameroun.
 
“On essaie d'augmenter les chances de succès des jeunes innovateurs technologiques du Cameroun, en créant un environnement favorable dans lequel leurs idées puissent prospérer”, explique-t-il. “C'est un espace ouvert de collaboration et un incubateur pour la communauté scientifique et technologique. Il s'engage activement à xcréer une communauté et offre un accès libre à son espace de coworking, Internet, équipement, formation, conseil et parfois, obtient du capital pour les start-ups”.
 
Selon Colong, les dernières années ont vu une importante croissance dans le secteur de l'innovation technologique et de l'entrepreneuriat au Cameroun. Une croissance qui s'accélère et attire autant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. À titre d'exemple, le responsable d'ActivSpaces indique que Google et Microsoft organisent des événements d'envergure dans le secteur, que la technologie mobile est désormais présente dans le pays et que le gouvernements camerounais et ses partenaires participent à de nombreux programmes de soutien aux jeunes entrepreneurs. Le président du pays, Paul Biya, les a déjà baptisé la "Génération Android".
Cependant, Colong rappelle qu'il existe une brèche très importante entre ceux qui ont accès à la technologie et ceux qui n'y ont pas accès. Il déplore également la rareté des spécialistes, la lenteur et les obstacles légaux à l'innovation, le manque de financement et en définitive, le fait que ce sont toujours les mêmes qui fréquentent les événement technologiques, c'est-à-dire, les membres de cette petite communauté. “Mais, malgré tout, on peut dire que l'écosystème grandit rapidement et qu'il vaut la peine de l’explorer ", signale-t-il.

ActivSpaces veut pour sa part être autosuffisante et fait face à ses propres défis.  “L'adoption des nouvelles technologies par la sociét reste faible et on tarde à faire que les projets atteignent une masse critique ", indique-t-il. Pour cause de limitation de l'espace, ils ne peuvent incuber que douze start-ups en même temps, un chiffre très faible comparé aux demandes. Et la communauté technologique manqe de beaucoup de connnaissances, de telle sorte que les taches de formation prennent plus de temps que le développement de produits et de clients.  “L'éducation et la formation supposent environ la moitié de l,effort que nous faisons au sein de la communauté, puisque nos jeunes entrepreneurs ne peuvent pas réussir sans les habiletés nécessaires et nos universités n'ont ajouté l'entrepreneuriat que très récemment dans leurs programmes".

Pero los éxitos compensan de sobra. Deux idées qui ont fait leurs premiers pas ici sont désormais de compagnies florissantes, d'autres ont obtenu du financement externe, à Buéa et à Douala se sont rassemblées des communautés dynamiques qui atteignent environ le millier de membre , et un troisième espace est déjà prévu. ActivSpaces collabore avec Microsoft, Google, MTN et Orange et est membre du réseau des incubateurs africains AfriLabs. Et surtout, le tech hub a le regard tourné vers l'avenir. "Tous les membres de notre communauté sont jeune, presque tous sont diplômés d'université ou dans des centres d'apprentissages similaires. Il y aaussi un petit pourcentage de femmes. Dans notre agenda figure la promotion de l'inclusion des femmes dans l'entrepreuneuriat technologique ", conclue Colong.

 Traduit de l'Espagnol par Guy Everard Mbarga

http://elpais.com/elpais/2016/02/25/planeta_futuro/1456417398_352851.html

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