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7 septembre 2016

Industries agro-alimentaires: Un secteur porteur

Josiane TCHAKOUNTE | 06-09-2016 10:32

 

agro alimentaire

L’hebdomadaire Jeune Afrique, dans son palmarès 2016 des 500 premières entreprises africaines, révèle que le chiffre d’affaires des 100 premières entreprises agro-industrielles a progressé de 16,3% sur une année. Il s’élève à 53 milliards de F. Sur ces 100 unités, seulement deux structures camerounaises : la Sodecoton (78e/100) et la Société alimentaire du Cameroun (93e/100). Pourtant, dans le classement régional, le pays qui domine le palmarès (avec 40 entreprises classées sur 70 et 54% des revenus cumulés) affiche sept entreprises agro-industrielles sur les 70 classées en Afrique centrale. Sodecoton (31e/70), Olam Cam (41e/70), Sosucam (51e/70), Cameroon Development Corp (52e/70), Sic Cacaos (55e/170), Socapalm (58e/70), SCR Maya et Cie (59e/70), Chococam (70e) figurent dans le ranking.

A côté de ces grands groupes, l’industrie agro-alimentaire au Cameroun est davantage portée par les petites unités artisanales dont les moyens limités et la production insuffisante limitent la percée, en dépit d’un atout indéniable : la disponibilité des matières premières. En effet, l’Institut national de la statistique (INS) souligne dans les Comptes nationaux trimestriels (4e trimestre 2015) publié en avril dernier que, « le niveau de croissance des industries agro-alimentaires reste faible (+1,2% après 0,9%) dans le secteur secondaire.  Selon la même source, les exportations des produits de la transformation agricole ont néanmoins affiché une augmentation de 2,2% au 4e trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent.

Selon les statistiques officielles, le secteur agro-industriel qui est la transformation des produits d’origine agricole en produits semi-finis et finis contribue à plus de 33% de la production industrielle, 22% de la valeur ajoutée industrielle et près de 6% des exportations. Des chiffres que le gouvernement voudrait améliorer en se basant sur le riche potentiel agricole du pays.  C’est donc à dessein que l’agro-industrie fait partie des trois sanctuaires industriels (avec l’énergie et le numérique) sur lequels le Plan-directeur d’industrialisation (PDI) en cours d’élaboration sera centré.

De plus, comme annoncé en tout début d’année par le ministre en charge de l’Industrie, un plan-cadre pour la transformation des produits agricoles, forestiers et miniers a été élaboré par son département ministériel en 2013. « La mise en œuvre dudit plan a abouti à la maturation de deux importants programmes, lesquels entreront en exécution au cours de l’année 2016 qui commence », confiait Ernest Gbwaboubou dans une interview accordée à CT en janvier dernier. Le premier programme concerne l’Appui à la transformation locale du cacao qui vise 40% de la production locale d’ici 2020. Cinq unités industrielles ont été retenues pour bénéficier durant la phase-pilote de trois ans, d’un montant global de 3,15 milliards de F. La matérialisation est effective. Le ministre en charge de l’Economie a procédé le 16 juin dernier à la pose de la première pierre de construction de l’usine de transformation des fèves de cacao à Kekem. D’une capacité de quatre tonnes par heure, elle  vise à transformer 30 000 fèves de cacao, pour l’obtention du beurre et de la poudre. L’Etat y a injecté 1,2 milliard de F, en plus des avantages fiscalo-douaniers et commerciaux dans le cadre du régime de la zone franche industrielle.

Un appui qu’on espère aussi pour les unités de transformation artisanale qui foisonnent à travers le pays. Celles qui produisent des spaghettis de manioc, des chips de plantain, des gâteaux de patate, des fruits séchés, des jus naturels, de la confiture, etc. Les enjeux sont d’autant plus importants qu’ils contribuent à réduire les pertes post-récoltes, à créer des emplois et à réduire le déficit de la balance commerciale. Le pays qui vient d’ouvrir son  marché à l’Union européenne, a plus que jamais intérêt à mettre un coup d’accélérateur sur le développement des infrastructures, le financement des initiatives et la formation.

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