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19 janvier 2017

Emmanuel Nganou Djoumessi : « la chaussée doit être respectée »

Economie

Steve LIBAM | 19-01-2017 16:28

 

djoumessi

Plusieurs chantiers de réhabilitation sont annoncés pour cette année. A quand ceux de l’axe routier Mora-Dabanga-Kousseri ?

Emmanuel Nganou Djoumessi : Aucun axe routier n’est abandonné dans l’Extrême-nord. Les travaux de réhabilitation de cet axe routier sont suspendus depuis mai 2014 car les terroristes de la secte Boko Haram ont créé l’insécurité autour des travaux et des entreprises déployées. Mais le chef de l’Etat a décidé de la reprise du chantier par le Génie militaire. La structuration est en cours dans le cadre d’une régie axée sur les résultats. Cela signifie que le maître d’ouvrage, le MINTP, conduit les travaux avec l’accompagnement opérationnel du Génie militaire qui dispose des expertises et équipements appropriés. En cas d’insuffisance, on pourrait recourir à des expertises externes et d’autres équipements disponibles par exemple au Matgénie ou dans des entreprises locales. La reprise des travaux est imminente. Cette démarche a déjà été approuvée par notre partenaire financier, la Banque mondiale. Dans l’Extrême-Nord, il y a aussi la route Maroua-Mora. Les marchés des travaux et de contrôle sont passés. Il y a la route Maroua- Bogo. C’est un axe routier du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance. Les marchés des travaux sont passés et l’entreprise en charge s’est mobilisée. Il y a aussi l’axe Bogo-Guirvidi-Pouss. Ces routes qui se construisent apportent avec elles des aménagements connexes d’infrastructures socio-économiques : salles de classe, espaces marchands, adductions d’eau, etc.


Qu’en est-il de l’axe Yaoundé- Bafoussam ?

Emmanuel Nganou Djoumessi : Là aussi les travaux de réhabilitation vont aussi bientôt débuter. Le financement est disponible avec le concours de la Banque africaine de développement. Le processus de contractualisation est pratiquement achevé. Il est fort à parier que les travaux commencent dans le premier trimestre 2017. C’est une route qui va aller jusqu’à Bamenda. Elle a été allotie. La section Babadjou- Bamenda est déjà contractualisée. L’entreprise en charge des travaux et le bureau de contrôle sont connus. Les travaux devraient déjà démarrer. J’ai tenu une séance de travail avec le chef de l’entreprise Sogea-Satom car je demandais une mobilisation immédiate. Celle-ci devait se faire en ce début de semaine sur la section Babadjou- Bamenda, mais aussi sur une importante section de Ndop- Kumbo. L’entreprise n’a pas pu se mobiliser car certains ont pensé qu’ils doivent prendre la région en otage pour mettre sous l’éteignoir les activités économiques. J’espère  que ceux-là reviendront rapidement à la raison. J’ai donné instruction à Sogea-Satom de se mobiliser sans délais.


On note beaucoup de cas de dégradation de la chaussée suite à l’incivisme des populations et à des travaux de déplacement de réseaux. Que fait le MINTP à ce sujet ?


Emmanuel Nganou Djoumessi :Les dégradations des chaussées par les entreprises qui font des travaux sont une réalité. Nous avons en avril 2016, pris une circulaire  en direction des autorités administratives et municipales à l’effet de les inviter à sensibiliser les usagers de la route à respecter les emprises routières. La cohabitation des infrastructures doit se faire dans le cadre d’une réglementation. Il existe une emprise pour que les autres infrastructures soient réalisées dans ce cadre. La chaussée doit être respectée. S’il faut passer une canalisation d’eau, un câble de fibre optique…c’est dans l’emprise. Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas respecter l’intégrité de l’emprise. Si elle a subi une entaille, il faudra la remettre en l’état où elle se trouvait avant le passage de la canalisation ou du câble. C’est une question d’éducation et de formation en direction de tous. Nous avons entrepris de le faire. D’autre part, nous avons dans la charpente organisationnelle du MINTP, les inspecteurs régionaux de réseaux. Ils sont des officiers de police judiciaire spécialisés. Ils ont pour mission de constater les manquements sur les axes routiers commis par qui que ce soit. Ils les relèvent et les mettent à la charge de ce concitoyen. C’est ce qui s’est passé récemment au sujet des travaux faits à Yaoundé. Ces observations ont abouti à mettre en demeure ce concessionnaire pour réparer les dégradations causées sur cette emprise.


Quel est l’état d’avancement des travaux de l’autoroute Yaoundé- Douala et à quand les premiers kilomètres de bitume?

Emmanuel Nganou Djoumessi :Les travaux avancent bien. Les emprises sont libérées entièrement jusqu’au PK40. Entre PK40 et PK60 les constats ont été faits et les bénéficiaires (des indemnisations, ndlr) savent ce qui leur est destiné. Il faut noter que désormais pour les questions d’indemnisation, il y a les constats et les évaluations qui sont faites par les commissions consultatives. A cela nous avons ajouté les ateliers de validation où chaque bénéficiaire se reconnaît dans ce qui est retenu dans le document. Ces ateliers de validation ont été faits. Les travaux se retrouvent à 30% environ. Si je m’en tiens à ce que l’entreprise nous a dit, on aura les premiers kilomètres de bitume d’ici février 2017. Nous avons assisté aux essais des 20 premiers kilomètres le 4 décembre dernier. Entre le PK0 et PK20, les prestations sont suffisamment avancées et sont au niveau de la chaussée. Entre PK20 et PK40, les travaux avancent convenablement avec le traitement des purges et autres. Entre PK40 et PK60, ce sont les travaux de terrassement.
 

 

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