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8 février 2017

Lions indomptables: la vie en...rose

Sports

Angèle BEPEDE | 08-02-2017 10:52

 

lions

Chacun des joueurs a mis à profit à sa manière, le quartier libre décidé par le sélectionneur, lundi dernier.

C’est comme froid, hostile. Les regards sont accrochés aux portes de l’un des ascenseurs de l’hôtel Mont Fébé. Le son, suffit à faire bondir les curieux. Ils sont cachés comme dans les bois…attendant une proie. Silence puis… « ding », ouverture des portes. Hésitation. « C’est qui ? », lance une dame. « C’est Fai…c’est Fai » Un jeune homme accourt téléphone portable actionné. Un sourire, et top. Il est passé à la gauche du joueur du Standard de Liège (Belgique). Il s’en sort avec sept photos qu’il présente tel un trophée. Fai Collins, le joueur  du Standard Liège accorde un moment à ses fans. La main tendue vers lui, « Pâ Jo », le président de Gentile Ladies FC de Bamenda va vers son « fils ». Echanges entre les deux jusqu’à la sortie. Fai Collins dit avoir passé la nuit avec ses parents, Eurekia et Stephen Fai. Depuis hier matin, c’est comme cela. Chacun des 23 joueurs va et vient. C’est quartier libre jusqu’à une certaine heure chez les champions d’Afrique. Oui, ils commencent à s’y habituer, cette cinquième étoile. Dans leurs regards, elle a l’air de briller. Y penser 48 heures après la finale de la 31e édition de la coupe d’Afrique des nations au Gabon, remplit le regard du capitaine Benjamin Moukandjo de larmes. « J’ai dormi comme un nouveau-né. Je me suis réveillé à 8h45. Et sur la table, je me suis lâché. J’ai pris beignet-haricot au petit déjeuner. Ça me manquait vraiment », renseigne Frank Boya. Non loin, sa maman, Mariette Sylvie Kontale, silhouette fine, l’attend. Shopping en perspective mère-fils ? Non. Pas vraiment. « Nous allons faire des tours, rencontrer la famille », confie-t-elle à CT. « La mama », Déborah Nkoulou n’a plus de voix. Elle est là pour récupérer quelques-unes des affaires de son époux, Nicolas Nkoulou.
Lundi, plusieurs joueurs sont allés à la rencontre de leurs familles. D’autres ont choisi de dormir. « Depuis dimanche, je n’avais pas dormi. Il fallait que je me repose. Je puis vous assurer que j’ai dormi comme un nouveau-né », décrit Frank Boya, le regard tourné vers l’horizon. Pas moyen de réaliser des photos avec Vincent Aboubakar, auteur du but de la victoire des Lions contre l’Egypte le 5 février (2-1). Dans son ensemble noir, les mains chargées il est au pas de course. « Tu n’as pas appelé mon taxi ? », questionne-t-il…A l’ instant, une berline bleue nuit se gare. L’avant-centre de Besiktas (Turquie) se glisse rapidement dans le véhicule…Des regards tristes l’accompagnent jusqu’à la sortie. Quand la sécurité devient Android, ça donne des selfies en illimités avec les joueurs. Gendarmes, policiers, n’hésitent pas. Tant pis pour les supporters qui ont pu accéder à l’hôtel. Ils se conteront de regards de Chimène… A la réception, Garga Haman Adji, dans sa gandoura, prend un renseignement. « Je veux voir le capitaine et…Nkoulou ». Les joueurs sont « en haut », informe un employé. Comme lui, ils se succèdent, politiques, citoyens lambda… Ils veulent voir leurs Lions. Mais les consignes sont strictes. Pas d’accès. Il faudra attendre que l’un des 23 traverse la barrière du Mont-Fébé. Après plus d’un mois de vie ensemble et sous régime sportif, ils se sont lâchés, les palais ont été servis. Beignet-haricot, poulet DG, Ndolè…Adieu, les conseils du diététicien. « Nous avons retrouvé les repas de chez nous. Avant c’était pâtes, riz. Tralala…c’était bon ces saveurs-là », ironise Arnaud Djoum.

Réactions

Michael Ngadeu: « Je suis toujours ému »

Meilleur buteur des Lions à la CAN.

« Ce qui nous arrive, à l’équipe, à moi, au Cameroun, est vraiment inimaginable. Terminer meilleur buteur de l’équipe, c’est grandiose. Je remercie mes coéquipiers et l’encadrement technique. De mémoire de footballeur, je n’ai jamais vu autant de personnes, courir de l’aéroport à l’hôtel en criant pour dire merci derrière nous. C’était impressionnant. A y penser, je suis toujours ému aux larmes. Le football au Cameroun n’est pas simplement un sport. C’est une religion. Il unit le peuple et montre combien les Camerounais sont passionnés. J’ai passé la nuit à dormir, je me suis couché et je me suis reposé. »

Fai Collins: « It Was A Wonderful Night »

Defender of the Indomitable Lions.

“ I spend my night with my family.  It was a wonderful night since our arrival. I was only with my family. No Night-Club no extra things. I have to use my time since I don’t have enough time to stay in Cameroon. It was a wonderful reception from the population of Cameroon. It was something extraordinary, something that you don’t see every year, every two years. But once in a life time.  We have been far from our families for too long. But the reason was good one. I did not realise what we did until now. It is just unbelievable but we did as a team with the support of our team mates.”

Arnaud Djoum: « Content de voir ce public retrouver le sourire »

Milieu de terrain des Lions.

« J’ai été agréablement surpris par l’accueil des Camerounais. Pour moi, c’était la première expérience. Et de voir les gens comme cela, heureux, suivre le bus de cette manière… J’étais enchanté et fier. Remporter un trophée comme cela pour le public m’a fait plaisir. J’ai fait le parcours entre l’aéroport et l’hôtel debout pour regarder parce que c’était unique, incroyable. Je n’avais jamais vu les gens aussi contents. J’en ai profité pour saluer au maximum. Je suis content de voir ce public retrouver le sourire et se comporter de cette manière. Tout au long de la compétition, nous nous sommes soutenus les uns, les autres, même ceux qui ne jouaient pas ou n’étaient pas titulaires. Les joueurs cadres nous ont aidés dans les moments difficiles. Ils ont joué un grand rôle lors de cette finale et ont agi en leaders».
 

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