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13 février 2017

Autoroute Yaoundé-Nsimalen: le premier échangeur prend corps

Economie
Félicité BAHANE N. | 11-02-2017 06:31

ahala

 

Des ouvrages d’art en cours de construction au carrefour Nsimalen, en attendant la libération totale de l’emprise des travaux.

Beaucoup ne l’ont pas encore compris : l’autoroute Yaoundé- Nsimalen est parallèle à l’actuelle route qui mène à l’aéroport. Cet important chantier est en pleine réalisation dans la broussaille depuis plus de deux ans (2014), bien à l’abri des regards du grand public. Et le taux d’avancement des travaux affiche en ce mois de février 2017, 63% pour la section rase campagne. Et l’on a pris du retard sur les délais. Car les travaux à réaliser durant trois ans devraient s’achever en mai prochain. Mais, « on n’y sera pas », reconnaît-on du côté du ministère de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), maître d’ouvrage du projet autoroutier. La faute aux difficultés de libération des emprises, notamment dans le département du Mfoundi, mais aussi à divers imprévus dont la gestion de nombreux marécages existants sur le tracé, du Carrefour Nsimalen au Carrefour Ahala. Les curieux ont constaté qu’au niveau du Carrefour Nsimalen justement, un premier échangeur est en cours de construction et a déjà fière allure. Les pieux souterrains y sont achevés, les piles (fondation du pont) sont dressées et des contrôles de pressions sont en cours. D’ici quelques jours, les travaux de construction du tablier (route au-dessus du pont) vont démarrer. « Il faut dire que les travaux de ce premier échangeur ont pris beaucoup de temps, plus de six mois, parce qu’il se construit sur un site marécageux qu’il a d’abord fallu nettoyer et compacter », explique Alain Mertherand Wandji, délégué régional de l’Habitat et du Développement urbain du Centre. C’est lui qui a conduit, mercredi dernier, la descente hebdomadaire de suivi des travaux de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, instituée par le MINDHU, Jean-Claude Mbwentchou.

En amont du premier échangeur, la délégation constituée entre autres de l’entreprise chinoise CCCC, de la mission de contrôle et du Labogénie est allée visiter une planche d’essai de bitume, à transposer sur l’autoroute. « Exercice pas satisfaisant », selon Bouhafes Barhoumi, chef de la mission de contrôle STUDI International. L’essai sera repris, afin de respecter les normes contractuelles. Sur le reste du chantier, passé le Carrefour Nsimalen jusqu’aux abords du village Toutouli dans le Mfoundi, la plateforme de l’autoroute (30 m, 2fois3 voies) a fière allure par endroits. La couche de fondation du bitume est déjà posée sur près de trois kilomètres. Ce premier étalage d’une épaisseur de 25 cm sera suivi d’une couche de base, 16 cm et enfin la couche de roulement de 6 cm. Ici et là, plusieurs ouvrages sont déjà réalisés ou en cours. Dont des séparateurs de voies (blocs de terre-plein) et des poutres de construction des ponts. C’est dire que les travaux avancent.

« On est à 63% d’état d’avancement des travaux »

Alain Mertherand Wandji, délégué régional de l’Habitat et du Développement urbain du Centre.

Quel est l’état d’avancement des travaux de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen ?

Nous sommes à 63%. Parce que l’emprise actuellement libérée sur les 11 km d’autoroute représente 70% du trajet. Les 30% restants sont dans le département du Mfoundi, encore non-libéré. On est donc à 63% d’état d’avancement des travaux, contre 85% de consommation de délais. Vous comprenez que l’on ne puisse pas respecter la date contractuelle d’achèvement des travaux, fixée à mai 2017. On va donc être obligé de différer cette date pour plusieurs raisons, celle fondamentale étant qu’une partie de l’emprise est encore occupée, alors qu’à ce niveau, nous avons deux importants échangeurs à exécuter. Rappelons que l’autoroute dans sa section rase campagne (11 km) va du carrefour Nsimalen jusqu’au quartier Ahala. Viendra par la suite une section urbaine, d’Ahala à Tsinga. Actuellement, nous travaillons essentiellement en rase campagne sur environ huit kilomètres.

Où en est-on justement avec le paiement de leurs indemnités ?

Il faut rappeler que les études d’avant-projet détaillé ont été optimisées entre-temps, nonseulement dans la taille des échangeurs, mais également dans le tracé de l’autoroute. Avant cette optimisation, un décret d’expropriation avait été signé, de même qu’un décret d’indemnisation. On avait donc déjà une liste de personnes avec les montants à leur verser. Seulement, avec l’optimisation du tracé, de nouvelles personnes sont entrées alors que d’autres sortaient de la liste. Il a donc été demandé au préfet du Mfoundi de revisiter sa liste, ce qui a nécessité de nouvelles descentes sur le terrain avec tout ce que ça comporte.

C’est dire qu’on n’a plus de lisibilité sur la date de fin des travaux…

Le planning des travaux tient compte de plusieurs paramètres. Dans les parties qui ne sont pas libérées, l’entreprise va devoir faire des décomptes de jours qui vont s’ajouter à la date de départ. Néanmoins, on doit avoir fini avant fin 2018. Il s’agit bien de la partie rase campagne. Pour la section urbaine, on vient d’achever avec les études. Des rapports sont en cours de rédaction. On a déjà une lisibilité claire du tracé, de l’emprise, des démolitions, des coûts des travaux, des indemnisations et du déplacement des réseaux. Il ne reste plus que les validations des études au niveau des commissions compétentes et la mobilisation des fonds. Propos recueillis par FBN

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