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1 mars 2017

Finances, équipements: des freins au professionnalisme

Economie

Eric Vincent FOMO | 28-02-2017 15:30

 

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 Les prestations réalisées par la plupart des entreprises locales opérant dans le secteur ne sont pas toujours à la hauteur des attentes.

2014. L’entreprise Njimi Sarl est sélectionnée sur appel d’offres pour l’exécution de deux contrats portant sur les travaux d’entretien routier dans les départements du Ndé, du Koung-Khi et des Hauts Plateaux. Les travaux devaient être exécutés par méthode Himo, c’est-à-dire Haute intensité de main-d’œuvre (réfection platelage des ponts, abattage des arbres, curage des caniveaux, etc.) et par haute intensité d’équipement (reprofilage, mise en forme de la plateforme, construction des ouvrages hydrauliques…). Malheureusement, nous indique le sous-directeur chargé des Routes à la délégation régionale des Travaux publics de l’Ouest, Joseph Tassé, aucun de ces chantiers n’a été exécuté. Le promoteur de Njimi Sarl a évoqué des problèmes de trésorerie, pour se justifier. Peine perdue, puisque les deux contrats ont été purement et simplement résiliés l’an dernier.


Un autre chantier, c’est celui qui va du palais de justice à l’hôpital de district de Famlah. Les travaux ont été exécutés, mais ont dû être repris du fait d’une certaine mal façon. L’absence de professionnalisme ici est  criante et témoigne de l’absence d’une main d’œuvre qualifiée. « La vérité, c’est que la plupart des PME travaillent dans l’amateurisme et ne sont pas professionnelles. Elles sont promptes à solliciter des travaux, mais l’instant d’après, elles sont incapables de respecter les cahiers de charges. Même quand elles parviennent à réaliser leurs prestations, la qualité laisse à désirer parfois », relate notre interlocuteur. En général, les entrepreneurs locaux sont handicapés par le manque de moyens financiers. A cause de cette morosité financière, il leur est difficile de préfinancer les travaux à eux confiés, en attendant le paiement des décomptes. D’autres sont même incapables de payer les cautions des soumissions à appel d’offres jugées élevées. Les banquiers dès lors, ne leur font pas  confiance.


Les PME locales manquent également de moyens techniques (niveleuse, compacteur, camion-citerne, bulldozer, etc.) et de personnel hautement qualifié capable de mener à bon port des travaux d’envergure. C’est la raison pour laquelle, explique un ingénieur de génie civil, l’on retrouve beaucoup de temporaires et de tâcherons sur le terrain, plutôt que des techniciens et ingénieurs d’expérience. Il faut ajouter que certains locaux n’ont pas d’assurance contre les risques, faute de compagnies d’assurance en mesure de les couvrir.

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