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27 mars 2017

Louis-Paul Motaze: « L’avenir du Cameroun réside dans l’industrialisation »

Presidential

Grégoire DJARMAILA | 27-03-2017 15:25

 

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Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire

Pourquoi venir tenir un forum économique à Rome ?

Il faut déjà savoir que ce forum fait suite à celui  qui a eu lieu en février dernier à Yaoundé. Ce forum a été organisé à l’occasion de Promote. Il a connu la participation de beaucoup d’entreprises italiennes. Nous avons présenté l’économie camerounaise ainsi que les incitations c’est-à-dire tous les appuis que la législation apporte à tous ceux qui veulent investir au Cameroun. Nous avons donc estimé qu’un mois après il ne fallait pas refaire la même chose. Il fallait aller concrètement sur deux volets. Le premier volet c’est qu’il y avait déjà eu des contacts à Yaoundé. Le second volet très important, c’est qu’on travaille sur des filières qui sont préalablement identifiées en fonction de la stratégie gouvernementale. Cette stratégie gouvernementale telle qu’impulsée par le chef de l’Etat réside dans la transformation locale de nos matières premières. L’ambition du Cameroun c’est de devenir un pays émergent. Et j’aime toujours rappeler qu’un pays émergent est un pays industrialisé et l’industrialisation, c’est la transformation. Si les pays du tiers monde notamment les pays africains souffrent beaucoup de la crise économique, c’est parce qu’ils se sont focalisés dans l’exportation de produits bruts sans valeur ajoutée c’est-à-dire sans création de richesses. Il donc important qu’au lieu d’exporter des produits bruts du bois, des fèves de cacao qu’on transforme une partie au moins. 

Quelles sont les conclusions du Forum ?

Il faudrait savoir qu’à part quelques projets que nous avons eu et qui intéressent les pouvoirs publics, c’était d’abord un forum entre opérateurs économiques privés. L’Etat du Cameroun ici joue le rôle de facilitateur. Il ne nous revient pas de dire à l’opérateur privé quand est-ce qu’on veut les résultats. Ils sont libres de mener leurs négociations et de les faire aboutir une fois que les intérêts des uns et des autres sont satisfaits.
En ce qui concerne la branche peaux et cuir, il y a deux partenariats qui sont en cours de mise en place. Il y a le partenariat Notacam-Copar. Au cours d’une visite dans les locaux de cette entreprise à Maroua, madame l’ambassadrice d’Italie et moi-même avons évalué les besoins pour faire repartir cette entreprise familiale. Ils ont travaillé avec Copar qui doit apporter l’assistance technique en matière de choix du matériel et des intrants et les produits chimiques. Cette entreprise s’engage aussi à accompagner Notacam pour l’établissement des contrats commerciaux avec des unités de production de chaussures et de maroquinerie installées en Italie.


Toujours sur cette filière, le comité de compétitivité a rencontré Bombeli qui était présent au forum de février et là il s’agit d’implanter une usine de production de chaussures à Bafoussam. Le financement de la construction des bâtiments est effectif et ce partenaire a soutenu la relance du projet avec la communauté urbaine de Bafoussam. Il est attendu qu’il confirme leur intérêt.
Dans la branche production de la viande, il y a un partenariat entre la Sodepa et la société Self Globe qui fournit des services de conseil, de fourniture des équipements, des technologies et des infrastructures. Il s’agit d’assurer la mise en place d’un réseau de 50 boucheries modernes notamment la construction des bâtiments et l’acquisition des chambres froides.


Deux autres projets importants ont été négociés au cours de ces deux rencontres de Yaoundé et de Rome pour les projets Gaz et production de jus à Maroua. Le partenaire intéressé par ces projets, Noveo Consulting basé à Douala doit évaluer les études de faisabilité présentées par les promoteurs camerounais. Dans le domaine de l’agro-industrie, trois projets ont été présentés par les responsables de l’Uccao.  Il s’agit du projet de développement de vente locale de café moulu. Ce projet intéresse les partenaires italiens Armani et Self Globe. Le s deux autres projets concernent installation d’une usine de production du café soluble et d’une unité de production de jus.


Le projet Agri Food  vise la production de fruits avec le partenaire Noveo consulting et Self Globe. Les promoteurs de ce projet ont déjà réalisé la construction des bâtiments et obtenu l’agrément d’installation.

Comment va se dérouler le suivi de ces foras qui ne sont pas les tout premiers organisés par le gouvernement camerounais ?

Nous avons obtenu de Confindustria le suivi. En effet, ils vont eux même organiser une mission de suivi au Cameroun pour la suite des discussions qui ont été menées. Au-delà de ces contacts des opérateurs privés, les pouvoirs publics, notamment le chef de l’Etat a été sollicité pour rencontrer un certain nombre d’opérateurs. Il nous a été chargé de le faire, le Minrex, le ministre chargé de mission à la présidence Hamadou Moustapha et moi-même. Nous avons donc établi des contacts dans des domaines divers : le transport avec Iveco qui ambitionne de créer une société de transport à Douala, Ferrero déjà présent au Cameroun et qui veut nous aider à améliorer la qualité et la quantité de notre cacao, l’entreprise Pizzarotti qui a rencontré le chef de l’Etat et dont la convention de financement a été signée par moi-même il y’a quelques semaines. Les différents contrats de début des travaux ont été signés pendant notre séjour ici en Italie. Il s’agit de construire 10 000 logements sociaux et une usine qui va fabriquer des matériaux qui rentrent dans la construction de ces logements. La première phase sera la construction de 1000 logements.

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