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5 mai 2017

Création d’emplois: Kribi tient déjà ses promesses

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Pierre Rostand ESSOMBA | 05-05-2017 13:22

 

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Plus de 4000 postes immédiats sont à pourvoir dans les entreprises qui s’installent dans la ville. Et les demandeurs commencent à affluer.

Depuis quelques jours, la ville de Kribi accueille des centaines d’arrivants. Elles viennent de tous les coins du Cameroun et ont une raison commune : la recherche d’un emploi à Kribi. Une affluence qui impacte plutôt positivement les secteurs de l’hébergement et de la restauration. Ainsi, les hôtels, auberges, cases de passage et autres appartements meublés sont très sollicités par ces visiteurs particuliers qui, pour la plupart, n’ont pas de famille dans la cité balnéaire.


Oui ! La cité balnéaire sera d’ici peu, une grande ville industrielle. Des chantiers sont annoncés. Ainsi du bitumage des routes Kribi-Grand Zambi, Kribi-Ebolowa, la construction de l’aéroport de Kribi et des travaux de la phase II du Port autonome de Kribi (PAK), sans toutefois oublier l’usine de montage automobile. Et le projet de développement d’une palmeraie d’environ 20 000 hectares avec 4000 emplois directs en perspective. Ce sont donc des milliers d’emplois offerts. Aussi, du manœuvre au technicien qualifié, chacun veut-il saisir sa chance.


Si pour un départ le PAK démarre ses activités avec un effectif d’un peu plus de 200 personnes, il est à signaler que ses partenaires qui vont gérer le terminal à conteneurs et le terminal polyvalent vont employer près de 500 personnes. Selon des sources introduites, plusieurs autres entreprises vont s’installer autour du port. Pour le directeur général du PAK, Patrice Melom c’est tout un pôle qui se développe, drainant de nombreux aspirants à l’emploi. Dans les délégations départementales du ministère du Travail et de la Sécurité sociale et du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, il se dit que Kribi est désormais le grenier de l’emploi au Cameroun. L’on y apprend que plus de 4000 postes sont à pourvoir dans les industries qui s’installent. A ce chiffre, il faut ajouter les 3000 emplois octroyés aux Camerounais à l’usine de montage automobile. D’autres milliers d’emplois s’annoncent dans les grands projets structurants du Complexe métallurgique et sidérurgique de Fifinda. Et dans les prochaines semaines, une société pétrolière recrutera 240 jeunes par vagues de 60 pour une formation des cadres qui signeront ensuite des contrats de travail.


Kribi va se transformer. Les signes qui le démontrent sont déjà visibles. Des chantiers poussent de partout. « Nous sommes fiers de ce que nous voyons dans notre ville. Petite ville touristique, Kribi devient déjà une grande ville industrielle », se réjouit Aurore Ntonga, étudiante. Il n’y a pas que des techniciens des travaux publics pour se frotter des mains. Hôteliers et autres ingénieurs se régalent aussi, il y a de la place pour tout le monde. Et même pour des cadres bien assis qui n’hésitent pas à se faire débaucher des institutions où ils servaient jusqu’alors.

Le FNE comme relais

Le Fonds national de l’Emploi veille à l’encadrement des chercheurs d’emploi, souvent victimes d’arnaque.

La pause de midi n’existe presque plus à l’agence du Fonds national de l’emploi (FNE) de Kribi. Le directeur de cette agence, Pierre Matéké Sellé et son équipe sont au four et au moulin. Ils doivent trouver des réponses à toutes les questions posées par leurs visiteurs. Pour la plupart des jeunes gens, filles et garçons confondus, diplômés de l’enseignement supérieur ou titulaires d’un certificat de formation et à la recherche d’un emploi décent. Certains ont consulté les offres du FNE Kribi. Ce n’est plus un secret : la structure est en partenariat avec quelques grandes entreprises qui s’installent dans la cité balnéaire.
« Plusieurs sociétés nous consultent. Et il est donc de notre devoir de leur trouver l’employé recherché », fait savoir le directeur d’agence FNE Kribi. D’après ce responsable, plusieurs personnes ont déjà trouvé du travail par le biais du FNE. Depuis quelques jours, une autre entreprise vient de solliciter des dockers, des pointeurs, des logisticiens et des conducteurs d’engins lourds. Les candidats ont déjà été convoqués et ont passé les différents tests de recrutement. Les contrats d’embauche des heureux élus seront paraphés dans les prochaines semaines.


Si le FNE Kribi fait courir, il est important de signaler que des riverains sont aussi engagés dans ce créneau de facilitation, au travers de différentes structures de placement. L’une d’elle s’est spécialisée dans l’enregistrement du personnel domestique : ménagères, baby-sitters, cuisiniers, jardiniers, blanchisseurs. « Avant, les cadres laissaient leurs familles à Yaoundé et Douala. Ce n’est plus le cas. Du coup les besoins dans ces services-là se sont accrus aussi », assure le responsable de l’une de ces structures de placement.


D’autres circuits existent pour accéder à un emploi à Kribi. Ils sont l’affaire de particuliers. Bien que ces derniers fonctionnent dans l’illégal, beaucoup ont des connexions avec certains chefs d’entreprise. Pour un emploi au Port autonome de Kribi, par exemple, des listes de candidats sont constituées dans les grandes chefferies. « Je me suis inscrite chez le chef de mon village. J’attends la suite », témoigne Anne Pangoué. Les chefs de villages ont recensé les jeunes diplômés. Après des sélections dont les critères ne sont pas dévoilés, les listes sont remises directement aux chefs d’entreprise ou alors à un particulier. « Ce processus est tout à fait légal, les communautés locales ayant obtenu de l’Etat qu’un certain nombre de places soit réservé aux fils et filles du terroir », assure une source. Au demeurant la prudence est recommandée, des arnaqueurs ayant fait leurs nids dans différents circuits.
PRE

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