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27 mai 2017

Cameroun - Travaux publics: Les entreprises étrangères contrôlent les grands projets dans l’Adamaoua

Par Jean-Marie NKOUSSA | Cameroon-Info.Net

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Les projets structurants d’envergure dans cette région sont gérés par des entreprises chinoises, brésiliennes, françaises ou encore tchadiennes.

« Nul n’est prophète chez soi ». Cet adage biblique s’applique parfaitement dans le cas de la réalisation des projets d’envergure dans la région de l’Adamaoua. En effet, les entreprises locales sont invisibles dans la plupart des grands travaux en cours de réalisation dans cette région. L’Œil du Sahel constate d’ailleurs qu’elles sont portées disparues. Dans son numéro du 26 mai 2017, le journal fait savoir que le marché est contrôlé par les compagnies étrangères.

« A Ngaoundéré, c’est Alliances Constructions, une entreprises marocaine, qui a gagné le marché de construction de 1 000 logements sociaux dans la capitale régionale de l’Adamaoua. Les travaux lancés en janvier 2016, doivent prendre fin en principe au mois de décembre. Le site de construction de ces habitations huppées se trouve au lieu-dit Beka Hosséré, à l’entrée de Ngaoundéré, en venant de Meiganga », indique le trihebdomadaire. C’est aussi Alliances Constructions qui a gagné le marché de construction du très attendu hôpital de référence de Ngaoundéré.

Dans le même temps, une entreprise chinoise, Synohydro, est entrain de construire le barrage de Warak. Les travaux de ce projet qui devraient résorber le problème de manque d’eau dans la partie septentrionale, vont coûter en tout 181 milliards de FCFA. « Dans le département du Mbéré, le tronçon routier reliant Meiganga à Ngaoundéré, a été réhabilité pour une seconde fois par la société brésilienne Andrade dont les travaux sont achevés mais pas encore réceptionnés » renseigne encore le journal.

Les sociétés de la sous-région ne sont pas en reste. En effet, lit-on, c’est Esico BTP, une entreprise tchadienne qui est chargée de l’entretien de deux tronçons routiers longs de 12 km. Il s’agit de Rond-point Ngaoundéré – Carrefour Eneo pour le premier, et Dang-Carrefour menant à Touboro pour le second.

MAG, est l’une des rares entreprises camerounaises à s’être fait une place dans cette bataille que contrôlent les étrangers. Une source à la délégation régionale des Travaux Publics a confié au journal que « c’est l’une des rares entreprises camerounaises à avoir apporté son expertise pour une infrastructure d’une grande envergure dans l’Adamaoua. MAG a réhabilité le tronçon routier Ngaoundéré-Garoua, sur les 25 premiers kilomètres, quand on part de Ngaoundéré pour Garoua ».  

Une exception pour en quelque sorte, confirmer la règle. A cette situation, Hamadou Bello, délégué régional de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire dans l’Adamaoua explique que « les entreprises locales ne soumissionnent pas toujours pour des projets d’envergure. Celles qui le font ne présentent pas les garanties nécessaires. Et, pourtant, pour attribuer un marché à une entreprise, l’Etat a besoin de toutes les garanties nécessaires pour s’assurer de l’effectivité des travaux dans les délais », dit-il.

Autre raison, la pratique des financements. En effet, certains bailleurs de fonds internationaux imposent parfois des entreprises. Et dans ces conditions, les sociétés locales ont très peu de chance.

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