Jérôme Kouteu: grand producteur de safous
| 01-08-2017 00:48
Cet ancien instituteur tire une bonne part de ses revenus de la production et de la commercialisation des safous.
En présentant sa plantation qui s’étend sur quatre hectares à Baleng, Jérôme Kouteu a le reflexe, tout en circulant, d’arracher les mauvaises herbes. On dénombre, dans ce champ, près d’une cinquantaine de Safoutiers. « C’est ici que j’ai mis en terre mes premiers plants de safoutiers il y a plusieurs années », explique avec fierté ce sexagénaire. Sa passion pour cette activité commence, selon lui, il y a une vingtaine d’années. Enseignant dans une école évangélique, il est logé sur le terrain de l’église. « Il y avait des safoutiers à l’arrière de ma maison. J’ai commencé à les cueillir pour les vendre en ville. La recette était satisfaisante », se souvient-il. Encouragé par le gain, il met en terre ses premiers plants, exploitant les champs où il avait accès. « Il y a ma propre plantation à Baleng (Bafoussam II). Il y a aussi les plantations de mon père à Baré-Bakem et à Melong (Moungo). Sur tous ces espaces, il y a des safoutiers que j’entretiens», affirme le producteur.
Avec enthousiasme, Jérôme Kouteu décrit le processus du travail. « Il y a certains qui produisent à contre saison. Mais pour la majorité, c’est en juillet qu’il y a les fruits. Et comme ces fruits ne noircissent pas au même moment, il faut chaque semaine aller dans un tas, sélectionner et cueillir ceux qui sont noirs. Si Jérôme Kouteu dit ne pas pouvoir estimer ses rentrées avec précision, il reconnaît qu’avec ce qu’il gagne en vendant ses safous, il gère aisément certaines de ses obligations familiales et la pension de ses quatre enfants depuis une dizaine d’années.