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6 août 2017

Abattoir industriel de Ngaoundéré : prêt à l’emploi

Economie
Brice MBEZE | 05-08-2017 06:11

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La réception technique de l’ouvrage construit à Wakwa a eu lieu le 30 juillet dernier.

Après de 20 mois de travaux et 5 milliards de F d’investissement, l’abattoir industriel et frigorifique de Ngaoundéré, étincelant de beauté, ressemble désormais à une épouse qui n’attend que son fiancé pour le jour du mariage. Construit à Wakwa, sur les berges de la Vina, en bordure de la route Meiganga-Ngaoundéré, il s’érige en face de la station Camwater. La réception technique a eu lieu dimanche 30 juillet dernier par une équipe technique constituée des responsables des administrations ayant travaillé sur ce chantier. Les ingénieurs et techniciens de Makiber, l’entreprise espagnole qui a exécuté les travaux étaient également là. L’abattoir industriel et frigorifique de Ngaoundéré est un projet du Plan d’urgence triennal (PLANUT).
Roger Yiwe, point focal du PLANUT au ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (MINEPIA), qui suit l’exécution du chantier au quotidien, n’a pas caché sa joie. « Nous sommes déjà parvenus à un taux de réalisation de 99%. Il ne reste plus que les petites finitions qui seront terminées dans les prochains jours », souligne-t-il,  avec un ton de soulagement. Bien avant la réception technique de l’ouvrage, des tests d’abattage ont été effectués. L’abattoir industriel de Ngaoundéré peut traiter 250 bêtes par jour. D’une capacité de 1400 m3, il a également un volet conservation. La viande abattue à Ngaoundéré sera acheminée dans les grands centres de commercialisation et de consommation à bord des camions frigorifiques.
A l’effet d’assurer son bon fonctionnement et son entretien, l’entreprise Makiber a formé le personnel appelé à travailler sur place. Elle a organisé deux sessions de formation à l’intention des ingénieurs et des techniciens notamment. L’abattoir industriel de Ngaoundéré, comme son nom l’indique, jettera les prémices de l’industrialisation de la filière bovine. Il est construit à Ngaoundéré, chef-lieu de l’Adamaoua, première région productrice de bovins au Cameroun. Toutes les composantes des animaux abattus seront commercialisées. Outre les carcasses, les pattes, les têtes et les tripes qui sont destinées à la consommation directe, le sang recueilli sera cristallisé et servira de matière première à la fabrication des aliments pour l’élevage. Les excréments pourront servir de biogaz et réduiront la pollution par la même occasion. Les peaux, quant à elles, seront orientées vers la tannerie. Toute une chaîne de valeurs !
 

 

L’éclairage

 

Roger Yiwe: «Les tests d’abattage sont concluants »

point focal du plan d’urgence triennal au Minepia

 

L’abattoir industriel et frigorifique de Ngaoundéré vient d’être techniquement réceptionné. Est-ce à dire que les travaux sont achevés ?


Nous sommes à un taux de réalisation de 99% de l’exécution physique de ce projet qui relève du Plan d’urgence triennal (PLANUT), volet élevage. Il ne reste plus que la formation des chauffeurs dans la mesure où les autres catégories de personnel ont déjà été formées. En termes d’équipements, nous avons cinq camions frigorifiques qui sont arrivés, mais aussi quatre petits véhicules frigorifiques, pour la distribution interurbaine. Tout ce matériel roulant est au Garage administratif. Toutefois, quelques réserves techniques subsistent. Elles portent sur le bétonnage du parc d’attente du bétail, quelques raccords et quelques pièces de rechange. Le cocontractant, l’entreprise espagnole UTE-Makiber Emmsa, a promis de les lever dans un délai de quinze jours. Une fois ces réserves levées, nous allons proposer au maître d’ouvrage la réception provisoire de l’ouvrage. 


Quelle est la capacité de l’ouvrage ?


L’abattoir va traiter 250 bêtes par jour. Lors des tests, nous avons déjà abattu 35 bêtes. Les examens sont concluants. En ce moment,  dans la seule ville de Ngaoundéré,  80 bœufs sont abattus  par jour pour la consommation locale. Les opérateurs économiques frappent déjà la porte. La Sodepa va gérer l’ouvrage. Tous les actifs du projet ont été cédés à cette entreprise. A ce jour, 52 personnes ont déjà été formées.  Elles sont prêtes à prendre les choses en main.


Pouvez-vous nous donner les assurances que ce ne sera pas un « éléphant blanc » ?


Je ne pense pas. Il y a beaucoup de moyens d’accompagnement de ce projet. La contrainte alimentaire et d’eau à travers l’aménagement dans l’Adamaoua de 35.000 hectares fourragers, va être levée. Le problème d’aliments de bétail (le foin) et D’eau va être résolu. Dans ce volet d’aménagement hydro agricole, l’objectif est d’aménager 120.000 hectares. 5000 hectares seront aménagés dans le département de la  Vina, 10.000 ha dans le ranch de Faro dans le Faro-et-Déo. 514 hectares sont déjà sécurisés dans le Mbéré où le Minepia va mettre en place un village de production agricole. 19.000 hectares seront aménagés à Djohong et à Ngaoui pour la production fourragère. Les études ont déjà été lancées. Le bureau d’études Incantema a trois mois pour proposer au gouvernement une offre technique et financière.
Autre motif d’espoir, le Minepia a obtenu récemment de la  Banque mondiale un financement de 60 milliards dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel). La filière bovine est l’une des filières prioritaires dudit projet.

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