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3 octobre 2017

Canal du Mfoundi: le nouveau visage se dessine

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Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG | 01-10-2017 16:21

Les travaux entamés  il y a plusieurs mois sur les différentes voies du projet avancent à grands pas.

canal

Au quartier Melen à Yaoundé, à quelques pas du Camp Yeyap, le canal du Mfoundi s’étend sur environ 1,300 km. Les eaux de pluies y sont canalisées. Deux engins sont garés depuis quelques semaines après avoir terrassé les espaces réservés à la pose du bitume des deux côtés du canal. Même les caniveaux sont aménagés et n’attendent que le béton. « Tout est presque achevé et n’attend que le bitumage. Avant le démarrage de la prochaine phase, nous travaillons sur un mur détruit au moment des travaux. Nous avons marqué un temps d’arrêt en raison des pluies », lance un ouvrier. De la sortie située à la maison du parti jusqu’au Lac municipal, le tracé est visible. « Une fois que les routes seront achevées, les véhicules pourront circuler et la zone sera désengorgée», se réjouit un riverain.


Du côté de la SCDP jusqu’à Ahala, le canal affiche fière allure. De part et d’autre, les espaces aménagés pour la chaussée portent déjà du gravier. Signe que la pose du bitume est entamée. Au niveau de l’échangeur n°1, un dalot à sens unique est en train d’être réalisé en plus des deux autres déjà au point. Des ouvriers s’attèlent à la confection de la dalle de transition pour éviter les affaissements de remblais. Non loin de là, une pelle excavatrice continue les terrassements. « Il ne nous reste que la partie qui s’étend du lieu-dit Sofavinc jusqu’au premier échangeur. Cette partie est en train d’être terrassée, puisque nous avons déjà coulé le béton à l’intérieur. N’eut été la saison de pluies, nous serions déjà bien avancés », explique un employé. Dans cette partie, les voies d’accès sont déjà ouvertes et toutes convergent vers la SCDP. « Il reste qu’on règle la couche de base pour poser le bitume », conclut notre interlocuteur. « Toutes les bouteilles vides qui obstruaient le passage des eaux de pluies ont été dégagées. Le paysage de ce côté est beau à voir et les inondations ont disparu. Quand les travaux seront achevés, la vue sera magnifique », se réjouit Stève H., un autre riverain. Les travaux estimés à 47,9 milliards de F et qui s’étendent sur une distance de cinq kilomètres rentrent dans le cadre de la deuxième phase du Projet d’assainissement de Yaoundé (PADY II).
« Nous avons d’autres avenants. Ceci dans la mesure où les travaux vont continuer jusqu’à l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Nous espérons que tout sera bouclé en 2018 », rassure un responsable du PADY II. L’objectif final dudit projet vise l’amélioration de façon pérenne des conditions d’assainissement pluvial, d’hygiène et de santé des populations de Yaoundé.

 

Jean Brice Cyrille Ayi Ateba: « Nous allons livrer le gros des travaux dans les délais »

Ingénieur des marchés des travaux du Projet d’assainissement de Yaoundé, PADY 2

Quel est le niveau d’avancement des travaux sur le canal du Mfoundi ?
Ce chantier comprend deux lots, dont les travaux du Mfoundi en aval, démarrés en décembre 2015 au niveau de la SCDP jusqu’au-delà de l’échangeur Nsam, effectués par l’entreprise Razel. Le lot numéro deux est situé en amont à partir de la poste centrale jusqu’au pont de la gare. Cette partie en amont du Mfoundi est associée aux travaux de quatre autres affluents débutés en octobre 2015 et exécutés par la société chinoise Anshui Shuian. Ce chantier était programmé pour une durée de trois ans. Ils doivent s’achever en principe en 2018. Pour le lot numéro un, l’entreprise est en avance par rapport aux délais, avec 74% d’avancement des travaux. L’entreprise chinoise accuse un petit retard par rapport à l’exécution de l’ensemble des travaux. Retard notamment lié au déplacement des réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications. Sans oublier les eaux de pluies qui gênent. On estime le taux d’avancement du lot numéro deux à environ 60%.
Malgré ces difficultés, est-ce que les travaux seront livrés dans les délais ?
Pour le gros des travaux, nous aurons une livraison à date. Il faut noter que lorsque nous avons abordé les travaux du lot un, on a constaté qu’il s’agissait d’un sol très vaseux, qui ne pouvait pas porter le canal en béton qui est en train d’être mis sur pied. Cela a généré des surcoûts, parce qu’il faut substituer toute la terre ou les déchets qui se sont accumulés, avant de les remplacer par de la vraie terre. Nous avons vécu la même situation au niveau de l’échangeur. La conséquence est qu’on était prêt à exécuter cinq kilomètres de plus en aval et à nos jours, c’est impossible. Pour anticiper, on envisage un avenant.
La fin de l’exécution des travaux mettra-t-elle un terme au calvaire des populations face aux inondations ?
Le canal ne pourra pas résoudre tous les problèmes d’inondations dans la ville, mais une partie. Ce n’est que le début. Les inondations sont causées par l’incivisme des populations. C’est pourquoi tout un programme a été mis en place sur ce volet, pour sensibiliser les riverains à ne plus jeter leurs déchets dans les caniveaux et les cours d’eau chargés. Sans oublier les constructions anarchiques dans les zones marécageuses.

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