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15 janvier 2018

Emmanuel Nganou Djoumessi : « Les maires vont planifier, programmer et conduire l’exécution des travaux »

Politique
Alexandra TCHUILEU N. | 15-01-2018 10:18

nganou

Les maires pourront désormais devenir maîtres d’ouvrage. Quel est le sens de cette initiative de décentralisation ?

C’est la volonté du président de la République, de concrétiser, d’implémenter les autorités locales, les populations, à la gestion des affaires. Le réseau routier. Nous avons fait un recensement de tout le linéaire de notre réseau. Nous sommes à plus de 122 000 km de routes. Nous avons relevé que 87 000 km de routes appartiennent au réseau communal. Il faut donc amener les autorités de proximité qui sont les magistrats municipaux, à s’impliquer pour la gestion de ces réseaux routiers. Ils sont maîtres d’ouvrage en ce sens que ce sont eux qui vont planifier, programmer et conduire l’exécution des travaux de construction, d’entretien ou de maintenance de quelques axes routiers. Ils fixent les priorités et savent quel axe routier est prioritaire par rapport à un autre, en raison de son importance économique ou sociale ; le ministère des Travaux publics, pour le compte du gouvernement, intervenant pour les appuyer au plan technique. Les maires vont fixer les orientations et les ingénieurs du génie civil, délégués départementaux, chefs service technique, de subdivision des routes, délégués régionaux ou tout autre mis à leur disposition, vont les appuyer au plan technique.Le gouvernement met les ressources et les financements à leur disposition.

Quels types de projets les maires auront-ils la capacité de gérer ?

Récemment, des équipes du MINTP ont travaillé dans les régions avec les magistrats municipaux, sous la houlette des autorités administratives, afin d’identifier les axes routiers sur lesquels devraient se massifier les investissements financiers. D’abord, il y a l’intercommunalité à mettre en relief. Quand une route traverse deux ou plusieurs communes, cet itinéraire est retenu et le magistrat municipal qui est maître d’ouvrage est celui dans lequel le plus long itinéraire traverse. Les maires l’ont approuvé. Là où les maires sont déjà organisés en syndicats des communes, ce sont eux qui choisissent les axes routiers sur lesquels on va massifier les investissements. Certes, tout axe routier est important. Mais, on ne peut pas tout faire à la fois. Ce sont les magistrats municipaux qui donneront l’ordre des priorités en faisant valoir l’intercommunalité, en prenant dans le cadre de leur syndicat, les initiatives qu’ils partagent. C’est donc une démarche d’équipe, de consensus.

Cette initiative suppose la décentralisation des compétences. Comment cela va-t-il s’organiser sur le terrain ?

J’ai pris une directive technique qui précise ce que le personnel des services déconcentrés du MINTP doit faire. Ce sont, pour la plupart, des ingénieurs des travaux et des techniciens du génie civil. Ils sont mis à la disposition des maires pour les aider à structurer au plan technique leurs projets. Quand un magistrat municipal veut aménager un tronçon, le chef de service technique ou le délégué départemental des travaux publics du département intervient pour l’aider à relever les dégradations et dire ce qu’il y a lieu de faire. Ces éléments sont remis au maire, maître d’ouvrage, à charge pour lui de les consolider et en faire un document de travail.

A partir de quand cette mesure sera-t-elle effective ?

Dès l’année 2018. Nous avons arrêté les projets routiers communaux de l’année 2018 qui seront exécutés par les maires avec l’accompagnement technique de nos personnels des services déconcentrés, et la mobilisation financière du gouvernement en direction des maires. A la lecture du budget d’investissement public du MINTP, bon nombre de mairies ont reçu des allocations. Non pas les 27 millions de F qu’on leur reconnaissait, mais bien plus. Quand on prend la programmation du Fonds routier, on verra que les maires ont reçu les allocations destinés aux projets communaux. Il ne s’agit pas de déplacer le problème du centre vers la périphérie. Il s’agit de mieux faire avec les autorités de proximité, plus indiquées dans la gestion de leurs priorités et dans le suivi des travaux dont les autorités et les populations sont bénéficiaires.

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