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16 mars 2018

Théodore Nsangou, Directeur général de EDC : « Lom Pangar est le barrage le plus important de notre pays »

pangar

Economie
Olivier LAMISSA KAIKAI | 16-03-2018 08:24

 

Une certaine opinion parle de grogne et de manque de carburants pour faire tourner les turbines à Lom Pangar. Quelle est la réalité ?

Nous avons été surpris par ces déclarations qui font état de problèmes à Lom Pangar. Il s’agit des manœuvres de déstabilisation qu’on a connues par le passé.  Je voudrais vous rassurer que tout va bien à Lom Pangar. L’équipe d’exploitants travaille normalement. Nous avons seulement eu un petit souci : il y a à peu près une semaine, il y avait un risque de rupture de gasoil, pour faire marcher les groupes électrogènes. Parce que, pour le moment, nous sommes en train de construire l’usine de pied. Et le chef de barrage de Lom Pangar, qui redoutait la rupture de stocks de gasoil, a initié une lettre destinée à son directeur. Il l’a envoyée à son directeur qui ne l’avait même pas encore corrigée. Et cette correspondance s’est retrouvée dans les réseaux sociaux. Alors que je ne l’avais jamais signée. C’était un projet de lettre adressé au président du Conseil d’administration pour attirer son attention sur le risque du non fonctionnement des pompes. Dans les barrages, nous avons ce qu’on appelle les pompes « Dexor » qui doivent pomper l’eau en permanence. Tout est donc parti de là. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Les livraisons de gasoil ont repris. Et l’exploitation marche bien.

Le barrage de Lom Pangar joue-t-il aujourd’hui son rôle de régulation ?

Depuis trois ans, Lom Pangar a contribué de manière très importante à la régulation du débit d’eau sur le fleuve de la Sanaga en période d’étiage. Avec les six milliards de mètres cubes d’eau de cette retenue, Lom Pangar est le barrage le plus important de notre pays en termes de capacité. Et avec cette capacité, il a déjà assuré une puissance garantie hydraulique à Edéa et Songloulou de plus de 170 Mégawatts. Et l’économie de gasoil générée par Eneo est de l’ordre de 25 milliards de F par an. Les délestages de production sont désormais terminés depuis que Lom Pangar fonctionne. Les coupures actuellement enregistrées ne sont plus liées à la production. Elles sont liées au réseau du transport ou de distribution. Lom Pangar a permis d’économiser l’eau dans les autres barrages réservoirs. En 2018, on terminera la saison avec un stock résiduel très important dans les barrages.

Qu’est-ce que l’exploitation de Lom Pangar a rapporté à EDC depuis sa mise en eau ? 

Conformément au cahier de charges initial et sur le plan juridique, il était prévu que les eaux de Lom Pangar soient facturées à Eneo. Cela a été validé par les bailleurs de fonds et un décret du Premier ministre. Et depuis le début de l’exploitation, on a facturé plus de 24 milliards de F à Eneo. On attend le paiement de cette somme. On est en train de travailler sur le dossier avec le gouvernement, notamment les ministères des Finances, de l’Eau et de l’Energie. D’autant plus que les échéances de remboursement commencent à courir. Il est urgent qu’une solution soit trouvée sur les droits d’eau.

Quelle appréciation faites-vous de l’expertise chinoise dans la construction de barrages ?

Au Cameroun, les grands projets structurants sont réalisés par les entreprises chinoises. Nous avons le port en eaux profonde de Kribi, les barrages de Memve’élé et de Lom Pangar. L’expérience chinoise, c’est la résilience. Lorsque toutes les conditions sont réunies, les Chinois respectent toujours tous les engagements. Je me rappelle que pour la mise en eau partielle, on comptait les jours pour atteindre les résultats. Personne n’y croyait, à l’exception des Chinois. Avec les entreprises chinoises, lorsque vous avez un contrôle efficient, vous avez les résultats.
 

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