Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ô cameroun !
Ô cameroun !
Derniers commentaires
Archives
6 juillet 2017

MAETUR: la demande écrase l’offre

Economie

Jeanine FANKAM | 06-07-2017 10:26

Le prix de revient du mètre carré reste élevé, mais les parcelles cédées sont décentes et sécurisées

 

nkondom1

«Un habitant sur dix au Cameroun est installé dans une zone Maetur, le cinquième de la ville de Yaoundé est réalisé par la Maetur. C’est la même proportion à Douala». Ces propos de Louis Roger Manga sont révélateurs.

« Il est question pour notre structure de mettre à disposition des cibles, des terrains sécurisés, dotés d’une garantie au plan juridique et présentant un cadre décent de vie avec des équipements collectifs (eau, électricité, centres de santé, marchés, espaces de loisirs », explique le directeur de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (Maetur). Au Cameroun, cette entreprise  intervient dans une quinzaine de villes. Soit directement, en agissant en faveur des particuliers, soit indirectement, en cédant des parcelles à la Société immobilière du Cameroun pour la réalisation d’habitats collectifs.


La Maetur est en situation difficile aujourd’hui. Sa production reste en deçà des besoins. Deux obstacles majeurs entravent l’accroissement de la production des parcelles : la difficulté d’acquérir les parcelles à aménager n’est pas des moindres. Avant, la Maetur acquérait des parcelles du domaine privé. Aujourd’hui, elle doit négocier avec les autorités coutumières, détentrices des parcelles. L’autre difficulté se situe au niveau du financement des équipements collectifs (voierie, électricité, grandes canalisations d’eau, etc.) dont les coûts étaient autrefois pris en charge par l’Etat dans le cadre de ses subventions de logements sociaux.

La crise économique l’a contraint à cesser ces décaissements. Du coup, pour continuer d’exister,  la Maetur doit se réinventer et s’adapter en permanence à la conjoncture.


C’est ce qu’elle fait en tissant des relations avec les communautés dans la perspective d’avoir toujours des parcelles, se défend Louis Roger Manga. Mais des récriminations ne manquent pas. On accuse la Maetur de rouler pour les riches avec des ventes sous cape. Là aussi, le directeur se justifie : « Ce n’est pas tout à fait exact. Lorsque le niveau de production est en deçà de la demande, les demandeurs développent des passions qui leur font penser aux injustices ». La Maetur, certes, ne peut pas satisfaire tout le monde. Comme n’importe quelle entreprise, elle est astreinte à l’équilibre de ses comptes et pour cela, elle impute toutes les dépenses à l’acquéreur. Au finish, le mètre carré revient au bas mot à 15 000 F, auxquels il faut ajouter des taxes et d’autres frais.


Au cours de l’année 2016 par exemple, 1000 parcelles ont été placées. Depuis le début de l’année 2017, un programme sur 200 ha est en cours à Mfou et 50 ha à Douala. D’autres sont envisagés sur la route de Nsimalen.

Publicité
Commentaires
Ô cameroun !
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 2 262 516
Publicité