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9 mars 2017

André Mama Fouda: « Nous avons fait un grand pas »

Azize MBOHOU | 08-03-2017 12:38

 

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 Ministre de la Santé publique, sur le décret allouant des primes aux personnels de santé relevant du code du travail.

Monsieur le ministre, comment réagissez-vous à la suite du décret du chef de l’Etat accordant des primes aux personnels médicaux et paramédicaux de l’Etat, relevant du Code de travail ?


Je suis très honoré que le chef de l’Etat ait prêté une oreille très attentive à une partie d’un dossier de réclamations posé sur notre table par les syndicats de santé. Effectivement, certaines de ces revendications étaient pertinentes et méritaient que des solutions justes, équitables et soutenables puissent être trouvées. Certes, on a pu penser qu’à certains moments, les négociations pouvaient aller dans l’impasse, mais c’était dû à l’impatience des syndicalistes qui voulaient des résultats concrets immédiats, alors que certaines questions ne relèvent pas toujours de la seule compétence du ministre de la Santé publique. Ils exigeaient soit, qu’on aille en arbitrage au niveau du chef du gouvernement, soit qu’on aille au niveau du chef de l’Etat. Cette décision du président de la République vient donc confirmer toutes les dispositions favorables du gouvernement. Ce décret vient réparer une situation difficile qui date depuis l’arrivée des contractuels dans notre administration. En effet, le statut particulier des corps de la Santé publique parle des fonctionnaires et non des agents publics de la santé. Et les primes accordées aux premiers par l’article 142 dudit statut depuis le décret d’application de 2002 n’ont toujours été servies qu’aux seuls fonctionnaires. Les contractuels souffraient donc depuis lors, avec une différence salariale énorme et significative au fur et à mesure qu’on évolue dans l’échelle. Le chef de l’Etat vient de résoudre cette injustice. Et au nom de tout le corps, je voudrais humblement le remercier.


Sauf que ce n’était pas la seule revendication. Que dites-vous des autres ?


Plusieurs décisions ont été prises depuis lors. En 2015, nous avons par exemple décidé que tous ceux qui sont à l’hôpital et qui relèvent du corps de la santé puissent toucher les quotes-parts, qu’on soit décisionnaire ou fonctionnaire, parce qu’il y avait une certaine discrimination. Le Premier ministre l’a consolidé par un décret. L’autre réclamation était la prise en charge médicale des personnels de santé. Nous avons signé récemment un arrêté, qui aujourd’hui permet la prise en charge d’un personnel du corps de la santé émargeant dans la Fonction publique, avec son époux/épouse,  ses enfants mineurs ou handicapés majeurs. Et nous avons mis un dispositif qui ne pèse pas sur le directeur de l’hôpital, mais qui trouve sa source de financement dans la ligne « Dépenses communes du ministère des Finances ». Ce sont des grandes avancées. Avec le décret du chef de l’Etat qui a un effet immédiat, tout cela consolide le dispositif. 


Au regard de toutes ces mesures, quel message à l’endroit des syndicats et des personnels?  


Je voudrais les appeler à prendre conscience de l’intérêt que porte le chef de l’Etat à leurs conditions de vie. Et en retour, qu’ils puissent exprimer non seulement leur loyalisme envers les institutions, mais leur engagement et leur disponibilité. Parce que servir dans un hôpital suppose qu’il faut être disponible. Je crois que quasiment toutes leurs revendications ont trouvé des solutions et nous avons franchi un grand pas. Nous avons continué à travailler ensemble pour que la bonne gouvernance soit la priorité dans les hôpitaux, que le malade soit effectivement le roi à l’hôpital et qu’il continue à réserver ses liens avec les populations.

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