Regions

Rita DIBA | 28-03-2017 17:24

 

 

xx7086_P_42_ph01_ok

C’est l’objectif de l’informaticien Douglas Mbiandou pour le Cameroun, à l’horizon 2025.

Le projet s’intitule « 10 000 codeurs ». C’est un programme de formation opérationnelle aux métiers du développement d’applications web et mobile dans 14 pays africains entre 2015 et 2025. Déjà opérationnel au Sénégal et en Côte d’Ivoire, au Cameroun, où l’objectif est de former 1500 informaticiens, le projet va être fonctionnel dès cette semaine avec le début des cours à Douala. La capitale économique où Douglas Mbiandou, porteur du projet à travers son entreprise Objis, jeune quadragénaire camerounais, a entretenu la presse locale vendredi 24 mars 2017.


Il était ainsi question d’expliquer le bien-fondé de « 10 000 codeurs » pour le Cameroun : «Aujourd’hui, vous demandez à des entreprises ce qui les empêche d’avancer au niveau du numérique, c’est les compétences. Il n’y a pas assez de personnes capables de créer des logiciels qui correspondent aux besoins des entreprises. Ce qui fait que les rares qui existent sur le marché font grimper les enchères. Donc économiquement, c’est extrêmement important. D’une part pour les startups, mais aussi pour les entreprises qui ont pignon sur rue. Il faut qu’il y ait beaucoup de développeurs, il faut que ce soit naturel au Cameroun de pouvoir avoir des développeurs confirmés, compétents et immédiatement opérationnels ». Et ces professionnels ne devront pas seulement être opérationnels sur le plan technique, mais également dans la relation avec le client. Il faudra donc être capable d’écouter, de comprendre et de faire des propositions en fonction des attentes de l’entreprise.


Et Douglas Mbiandou considère que mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi revient à renforcer les compétences reçues par les jeunes diplômés en Bts, licence ou master en informatique dans les universités camerounaises. Il est donc question de les mettre à niveau. Mais à côté des étudiants et des professionnels qui veulent mettre à jour leurs compétences, il y a une autre cible : des autodidactes n’ayant pas forcément fait informatique, mais qui sont déterminés à mettre leur savoir au service d’un métier porteur. La formation durera ainsi 18 mois. L’autre intérêt, selon le porteur du projet, c’est le coût : « Pour moins de 500 000F, les familles qui vont aujourd’hui investir dans le programme vont pouvoir avoir des jeunes qui ont des compétences pointues. Nous nous engageons, si six mois après la fin du programme ils n’ont pas trouvé d’emploi, à rembourser intégralement la somme qu’ils ont investie ». Promesse à suivre donc…