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28 avril 2017

Logements sociaux: pourquoi les locataires traînent les pieds

Jeanine FANKAM | 27-04-2017 03:15

 

 Plus d’un millier de logements prêts pour l’habitat à Olembé. Mais leurs propriétaires et potentiels acquéreurs tardent à y emménager,en l’absence de l’eau et de l’électricité.

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Sur le site des logements sociaux d’Olembé mardi dernier, le visiteur est frappé par la beauté et la fraîcheur des immeubles qui ont  transformé les lieux, faisant du site une nouvelle ville dans la capitale. Un coin chic dans ce quartier populaire de Yaoundé. Plus question d’emprunter la déviation étroite et tortueuse : les voies d’accès sont désormais ouvertes, belles et larges. La « cité chinoise » que le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean-Claude Mbwentchou, vient de réceptionner, a une valeur ajoutée par rapport aux premiers logements sociaux d’à côté, livrés l’an dernier. Ici, les 33 immeubles surplombent les équipements d’accompagnement : une école maternelle, un centre commercial, un centre de santé, deux stations d’épuration, un jardin boisé, etc. « C’est la première fois que l’Etat engage un chantier de cette envergure, avec ces équipements collectifs », se réjouit Fairouz Chendjouo, chef de projet. Elle assure que le Labogenie a accompagné de bout en bout la réalisation du projet. L’institution avait pour rôle de certifier la qualité des travaux sur les plans géotechnique et structurel. Non loin de là, les travaux du nouveau stade avancent et bientôt l’infrastructure donnera un autre visage à l’environnement des cités d’Olembé.


Mais, les lieux restent désespérément déserts . Les vigiles et le camp d’habitation du personnel chinois sont les seuls ilôts de vie humaine. Pourtant, 1 160 logements (660 pour le programme chinois et 500 construits par les PME camerounaises) sont presque prêts à l’habitat, mais attendent leurs propriétaires. Les 500 appartements du premier lot ont déjà été entièrement attribués. Les 660 de la « cité chinoise » sont encore à commercialiser. Mais qu’il s’agisse des logements réalisés par les PME camerounaises ou ceux construits par le programme chinois, les travaux d’alimentation en eau et en électricité restent à effectuer. Camtel a achevé les travaux de connexion à la cité chinoise, confie une source proche du projet. Mais dans les deux cités d’Olembé, l’alimentation en eau et en électricité n’est pas encore une réalité. Au Mindhdu, on explique que les deux concessionnaires posent des préalables et exigent que les devis présentés soient pris en charge  par le gouvernement.
 

 

L’explication

 

Jean-Claude Mbwentchou: « Nous avons transmis les devis au ministre des Finances »

Ministre de l’Habitat et du Développement urbain

Pourquoi les logements réceptionnés et attribués restent toujours inoccupés à ce jour ?


Pour habiter, il faut déjà réceptionner. On réceptionne d’abord et on commercialise après.  Le chef de l’Etat a lancé cette opération pour résoudre un problème de déficit de logements au Cameroun. C’est donc une opération gouvernementale. Elle concerne la classe moyenne de la société et nous avons soumis à la haute hiérarchie, une grille des prix pour la vente de ces logements. C’est après la vente que les acquéreurs pourront prendre possession des lieux. Je dois reconnaître aussi qu’on attend que l’alimentation en eau potable et en électricité soit opérationnelle. Pour la cité chinoise, toutes les canalisations d’eau et d’électricité sont disponibles. Il ne reste plus que le raccordement au réseau public. Les logements d’à côté ont nécessité également des travaux d’habitabilité, d’aménagement extérieur et de raccordement aux réseaux publics d’eau et d’électricité.


Les concessionnaires se font quand même trop attendre et freinent visiblement l’occupation des sites. Quelles sont les raisons de ce retard ?


Initialement, ENEO et CAMWATER devaient réaliser leurs prestations pour les différents sites sous financements propres. Mais ils se sont avisés en disant qu’il fallait renouveler et densifier leurs réseaux avec le financement de l’Etat. Nous avons transmis les devis au ministre des Finances.


Quel est le niveau d’avancement des travaux à Limbé, Bamenda, Bafoussam et Sangmélima ?


Dans ces différentes villes, les travaux sont achevés et sous réserve de l’accord du Premier ministre, chef du gouvernement, dès la fin de la semaine, nous serons tour à tour à Douala, Limbé, Bamenda et Bafoussam pour réceptionner leurs logements. Il restera Sangmélima, programmé vers le début du mois de juillet. C’est une opération qui devrait nous permettre de voir comment lancer les autres opérations dans les autres villes. Dans notre programme, nous devons également visiter les logements, objet du Plan d’urgence triennal à Bertoua, Ngaoundéré, Garoua et Maroua. Dois-je le préciser, d’autres projets existent à l’instar des 800 logements du Plan d’urgence triennal pour la croissance dans les chefs-lieux de régions sauf Yaoundé et Douala. La cité des cinquantenaires avec 1100 logements à Douala et autant à Yaoundé. Il y a la deuxième phase de 2300 logements avec la coopération chinoise. 10 000 logements sont attendus avec la coopération italienne. Il y a d’autres projets qui seront financés par les fonds Credit foncier du Cameroun, Feicom, Minhdu.
 

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