Nicolas Njoh, : « L’Etat a investi plus de 5 milliards de F dans la Cicam»
26-10-2017 13:41
|Nicolas Njoh, directeur commercial de la cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam)
En quoi consistent les changements annoncés dans la filière textile ?
Jusqu’ici, les Français étaient les principaux actionnaires de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam). Ils sont tous partis à cause de la contrefaçon et de la contrebande. Le textile n’existe pratiquement plus, même en France. Beaucoup d’Etats ont laissé ce domaine, mais l’Etat camerounais s’est dit qu’il ne pouvait pas mettre ses employés au chômage. Depuis trois ans, l’Etat a repris la Cicam en main, juste parce qu’il ne veut pas perdre son industrie qui est quand-même l’un des fleurons de développement du pays. On est désormais en train de tout revoir. Notamment en ce qui concerne le prix, la redistribution, le partenariat avec les commerçants pour que la filière textile revive.
Qu’apporte concrètement l’Etat ?
L’Etat a voulu innover, parce que le matériel de la Cicam a 52 ans. Il fallait un nouveau matériel et s’adapter au marché.L’Etat a donc investi plus de 5 milliards de F pour des équipements modernes. Ce matériel est déjà sur place et installé à Garoua et à Douala. Nous sommes en train de produire de nouvelles gammes de pagnes. Elles sont mêmes déjà en machine. Tout sera en place d’ici peu. Nous en avons quatre : Une édition limitée qui coûte 20.000 au détail et 9.000 F pour le prix de gros. Il y a le haut de gamme qui va coûter 10.000 et 6.500 F. On a le moyen de gamme aux prix de 6.000 F et 4000 F et le bas de gamme qui sera vendu à 3 500F.