Culture
Georges Emmanuel TSAYID | 14-08-2018 11:46

 Le ministre des Arts et de la Culture a lancé la première édition de ce rendez-vous culturel le 10 août dernier à Mengong dans le Sud.

Le 10 août dernier, le village Mengon, situé à une trentaine de kilomètres de Sangmelima dans la région du Sud, a fait sa toilette des grands jours pour accueillir la première édition du festival culturel Ekang Bâ. Le comité d’organisation dirigé par Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akam s’est donné pour objectif de rattraper les bonnes pratiques communautaires culturelles Ekang aujourd’hui menacées de disparition. 

Sous le regard du ministre des Arts et de la Culture (MINAC), le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, les Ekang, un ensemble regroupant les Bulu, les Ntoumou, les Ngoumba, entre autres, ont opéré un véritable retour aux sources. En guise de bouquet d’ouverture, le public a eu droit à la parade patrimoniale, avec les chefs traditionnels Ekang en tête de file, suivis des 30 clans du Dja et Lobo, et de différents groupes culturels.

La dimension mystico-ancestrale de l’évènement a été rehaussée par le rite d’appropriation du festival Ekang Bâ, par lequel les ancêtres ont accordé leur onction à cette initiative. Des danses rituelles, exécutées par des groupes à l’instar de Ozila de Zoetele et Olantsa dirigé par le génie Abakouya d’Otetek ont démontré la dimension immatérielle de la culture Ekang.

La dimension matérielle de l’héritage socioculturel des Ekang aura été l’une des principales attractions. Pendant la visite des stands d’exposition, le MINAC a effectué un véritable pèlerinage dans les profondeurs de cette riche culture. Trône royal, arbalètes, Mvet, ustensiles de cuisine rustiques, tenues vestimentaires ancestrales, médecine traditionnelle… ont donné à voir aux visiteurs, aux rangs desquels, le chargé d’affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis, Lee Mc Manis.

« J’ai été très marqué par la variété des danses traditionnelles des Ekang. C’est impressionnant de voir que plusieurs peuples se mettent ensemble pour célébrer la culture », a-t-il reconnu. Le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, tout en rendant hommage aux organisateurs de ce festival, a délivré un message d’exhortation :

« Que les filles et fils Ekang de l’aire culturelle Fang Beti trouvent dans leur festival une belle opportunité pour la célébration des valeurs de fraternité, d’union et de solidarité, mais aussi de fidélité aux idéaux qu’incarne le président Paul Biya. Que jamais ne soit opposées ethnie et patrie car l’une est incluse dans l’autre.

En servant l’ethnie, nous devons servir la patrie ». Les contes, l’art culinaire, les jeux traditionnels, étaient également au menu de ce festival placé sous le haut patronage de Chantal Biya. L’évènement s’est achevé le 12 août dernier.