Axe Logpom-PK14: ça se dessine

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Mireille ONANA MEBENGA | 14-03-2017 12:02

Le taux de réalisation des travaux est estimé à 30% au grand bonheur des populations qui attendent l’ouverture.

C’est un véritable joyau qui s’annonce du côté de  l’arrondissement de Douala V. L’axe routier Logpom-Logbessou-Pk14 prend corps, sous le regard émerveillé des riverains, des conducteurs de motos et des automobilistes. Jean-François P., conducteur de moto, ne cache pas son étonnement : « Je n’aurais pas imaginé cette route comme ça il y a encore quelques mois ». Il poursuit : « Chaque fois qu’on annonçait les travaux, je n’écoutais même plus mais aujourd’hui je suis très content ». Reine D., propriétaire d’un salon de coiffure, est d’un avis similaire : « J’avais perdu espoir après un lourd investissement dans mon activité, à cause de l’état de la route. Mais avec les travaux qui finissent peut-être très bientôt, les clientes vont revenir ».
Ce samedi 11 mars 2017, pendant que les ouvriers s’activent, les populations riveraines les observent et chacun y va de son commentaire. Et manifestement, il est difficile pour les uns et les autres de cacher leur satisfaction. L’entreprise chinoise adjudicataire des travaux de réhabilitation de cette route est à pied d’œuvre. Le taux d’exécution desdits travaux est estimé à 30%. Sur le site précisément, les travaux effectués consistent au réglage de la plateforme, à l’exécution du dépôt de la couche de fondation en latérite, de la couche de base en gravier concassé, au traitement des zones humides à la pouzzolane et la pose des pavés. En outre, les techniciens et ouvriers des bordures de trottoirs, le terre-plein central, et déplacent des réseaux. A noter aussi, la finalisation  de la pose des ouvrages d’assainissement (caniveau, dalot et cunettes).
Sur les 2,7 km (2700m linéaires), les travaux sont effectifs et tirent vers la fin sur environ 2 km (2000m linéaires). Cependant, on note environ cinq points de blocage qui obstruent l’emprise de la route pour un aménagement uniforme. Il s’agit de deux résidences situées non loin d’un institut universitaire privé à Logbessou et d’un immeuble au niveau du carrefour Pk14. Lors d’une visite de chantier du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè, les points de blocage qui sont un frein à l’avancée des travaux, avaient été soulevés. Des solutions devraient être trouvées car le délégué avait entamé, séance tenante, des discussions avec les propriétaires. Malgré ces quelques couacs qui peuvent retarder la livraison du chantier, les riverains sont ravis. Pour eux, c’est bientôt le début d’une nouvelle vie avec cet axe routier.
 

Réactions

Jean-Pierre Kache: « Nous saluons les efforts du gouvernement »

Entrepreneur

« La route de Pk14-Bassong, par le passé, était une route impraticable. Mais aujourd’hui, le  gouvernement a fait ce qu’il fallait et cette route est en train d’être refaite. Nous saluons les efforts du gouvernement. Cependant, il ne faudrait pas que cela s’arrête à ce niveau. Comme dit un adage, là où la route passe, le développement suit. Je souhaiterais que les entreprises contractantes pensent à faire des routes plus larges. Les voies actuelles sont étroites. On oublie que la population s’accroit tous les jours et d’ici 10 à 15 ans, cette route sera petite. Il nous faut des routes qui peuvent nous servir à l’horizon 2035. Néanmoins, nous sommes fiers des  réalisations du gouvernement ».

Brice Kouam: « Nous poussons un ouf de soulagement »

Propriétaire d’une laverie

« L’aménagement de la route est une bonne chose. Vous ne pouvez pas savoir ce que nous avons vécu durant des années. Nous qui menons des activités sur cette route, poussons un ouf de soulagement. Nous avons, au fil des jours, non seulement un joyau qui se profile à l’horizon, mais on va connaître une augmentation de la clientèle. C’est vrai que  nous connaissons quelques perturbations mais au final, nous serons gagnants. Avant, c’était vraiment difficile, il y avait de l’eau qui stagnait, des nids-de-poule partout. Il y avait des gens qui refusaient de l’emprunter à cause de son état, et pour nous, cela occasionnait un gros manque à gagner ».