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26 juin 2017

Production pétrolière: la Sonara accroît ses capacités

Economie

Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM | 24-06-2017 12:21

sonara

Depuis la fin du mois de mai, les usines de la Société nationale de raffinage (SONARA) ont repris du service. Ceci après un arrêt dit « grand arrêt métal », observé depuis fin janvier 2017. Lequel arrêt avait pour objectif d’effectuer des travaux de maintenance générale engagés sur les installations. Ils ont consisté essentiellement en une série de remises à niveau de l’ensemble des équipements statiques tels que les ballons, les fours, les colonnes, les réacteurs et les échangeurs entre autres, qui constituent la « colonne vertébrale » du processus de raffinage du pétrole brut.  Il en est de même pour certaines machines tournantes critiques et/ou vitales telles que les compresseurs et les pompes dont la réhabilitation permettra d’assurer un nouveau cycle de fonctionnement sécurisé et pérenne.  Dans une interview accordée à Cameroon Tribune, Ibrahim Talba Malla, directeur général de la SONARA, explique les enjeux de ces travaux et lève un pan de voile sur les travaux d’extension de l’entreprise.

 

Ibrahim Talba Malla: « Les travaux d’extension réalisés à 94% »

Directeur général de la Société nationale de raffinage

En quoi la réhabilitation est-elle différente des travaux de maintenance effectués de manière routinière ?


Notre raffinerie  fonctionne principalement en flux continu, à savoir 24h/24 et 7 jours sur 7, afin d’assurer l’approvisionnement de la communauté nationale et de certains pays membres de la CEMAC en produits pétroliers finis. Pour assurer cette continuité de service, une organisation spécifique de maintenance est mise en œuvre au quotidien afin de remédier dans les plus brefs délais aux éventuels dysfonctionnements, pannes et anomalies constatées dans les installations de production. En définitive, la réhabilitation des équipements effectuée dans le cadre d’un « grand arrêt métal » est différente des  travaux de maintenance réalisés de manière « routinière » car, autant les stocks de sécurité  constitués à la raffinerie et dans les différents dépôts de stockage SCDP préalablement au  « grand arrêt métal » garantissent l’approvisionnement normal du Cameroun en produits pétroliers finis, autant les potentielles  inefficacités constatées dans le cadre des travaux de maintenance « routinière »  pourraient avoir des conséquences néfastes en termes de pénurie des produits  de consommation courante tels que le gaz butane, le Jet, le super carburant, le gazole et le pétrole lampant.


Où en est-on aujourd'hui avec le projet d'extension de la SONARA ?


A titre de rappel, il s’agit d’un projet engagé en 2010 qui vise trois objectifs à savoir : un objectif stratégique consistant à maximiser le traitement de brut camerounais et de la zone CEMAC ; un objectif économique permettant d’atteindre la capacité optimale de traitement par le dégoulottage de l’unité de distillation de 2,1 millions de tonnes par an à 3,5 millions de tonnes par an et un objectif commercial visant à maximiser la production des produits qui se valorisent mieux et qui répondent à la demande du marché local et régional. Compte tenu de son intensité financière et pour un meilleur suivi d’exécution, le projet a été divisé en deux phases. Les travaux proprement dits de la première phase comprennent la construction d’une unité préflash, d’une unité de distillation sous vide, d’un deuxième reformeur catalytique, d’une unité de cogénération, d’une unité de traitement des eaux, d’une nouvelle torche, de dix nouveaux bacs de stockage de produits. A ce jour, les travaux sont réalisés à 94%. Nous sommes actuellement en train de finaliser le precommissioning et le commissioning qui consistent en la vérification statique et dynamique de la conformité de ce qui a été construit. Nous prévoyons un arrêt au mois d’octobre et novembre 2017 pour connecter les nouvelles unités aux anciennes. La mise en service de la première phase est prévue pour la fin d’année 2017.


Le Cameroun est-il déjà capable de raffiner le pétrole lourd qu'il produit ?


Avec la fin de la première phase nous allons pouvoir augmenter la capacité de raffinage de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an et accroître la flexibilité d’exploitation grâce aux nouvelles capacités de stockage et autres offsites. Le fait de disposer d’une unité de distillation sous vide nous permet déjà de traiter le brut lourd à l’instar du brut camerounais, mais d’une manière peu rentable, car le rendement des différents produits demeurera sensiblement le même. Toutefois, pour raffiner le brut lourd d’une manière plus rentable et plus compétitive, la raffinerie doit se doter d’une unité de transformation plus complexe et c’est effectivement la finalité de l’installation de l’hydrocraqueur pour la deuxième phase dont les travaux n’ont pas encore démarré. Nous cherchons encore le financement.  Ce n’est qu’au terme de cette deuxième phase que nous allons pouvoir traiter massivement et d’une manière plus rentable le pétrole brut camerounais et de la CEMAC.

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