Lorenoare chante aux Nations unies pour le lancement de la décennie internationale des Afrodescendants

L’artiste camerounaise y a été conviée en décembre dernier pour le lancement de la décennie internationale consacrée aux personnes d’ascendance africaine.

Un honneur pour le Cameroun et la langue Eton. C’est ainsi que la chanteuse Lorenoare présente son passage remarqué au siège des Nations unies à New York le 10 décembre 2014. A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, la jeune femme a fait entendre sa voix. C’est en musique que s’est ouverte la décennie internationale consacrée aux personnes d’ascendance africaine, (International Decade for People of African Descent) avec en prélude, « Pupuma » (Colombe), la chanson en langue Eton de Lorenoare, consacrée à la paix et la liberté. Le choix de la jeune artiste n’est pas anodin. Auteure des albums « Minyon » (Les pleurs) et « 100% », elle se veut l’héritière de la tradition orale africaine. Elle aime sa culture, qu’elle qualifie de sincère, riche, pure comme de l’or, d’où son nom (Ndlr : à lire l’or noir). La chanteuse milite pour une meilleure visibilité du continent et de ses œuvres artistiques. « Nous avons nos langues, que nous devons conserver et chercher à enrichir encore plus », a-t-elle confié lors d’un entretien avec CT. Lorenoare a souvent pris les devants, avec des thèmes forts et engagés. Quoi de mieux que les chansons de l’artiste, ode à l’Afrique, pour épouser une cérémonie visant à valoriser les peuples de ce continent.

D’après l’ONU, « environ 200 millions de personnes se considérant d’ascendance africaine vivent en Amérique. Des millions d’autres vivent dans diverses régions du monde, et ce en dehors du continent africain. » Selon Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, « les personnes d’ascendance africaine sont parmi les plus touchées par le racisme. Trop souvent, elles font face au déni des droits fondamentaux tels que l’accès aux services de santé de qualité et à l’éducation. » 

Le rapport des Nations unies révèle également que les individus d’ascendance africaine sont, dans le monde entier, parmi les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés de la population, que ce soit comme descendants de victimes de la traite transatlantique des esclaves ou comme migrants plus récents. D’après les conclusions et les études menées par des organismes nationaux et internationaux, les personnes d’ascendance africaine continuent d’avoir un accès restreint à un enseignement et à des services de santé de qualité ainsi qu’au logement et à la sécurité sociale.

Source : Cameroon-Tribune

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[P THOMAS]

Vous pouvez visionner sa magnifique performance sur :

https://www.youtube.com/watch?v=Uq8-T9Ne7h8