Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ô cameroun !
Ô cameroun !
Derniers commentaires
Archives
27 juin 2014

Projet Agropole : Le porc a du mal à se vendre à Abang-Bikok

C’est l’une des principales difficultés rencontrée par les producteurs de cet agropole.

 

04b2fb0c20704ee574d65a8e5146af80_Generic

Abang, village situé à une trentaine de kilomètres de Yaoundé dans l’arrondissement de Bikok, département de la Mefou-et-Akono, abrite l’agropole de production, de transformation et de commercialisation de la viande porcine de Yaoundé et de ses environs. Lancé le 15 novembre 2013, il a pour objectif  d’approvisionner en quantité et en qualité la ville de Yaoundé en viande de porc. Ceci, afin de satisfaire la demande sans cesse croissante. Mais, à l’heure actuelle, les producteurs ont du mal à commercialiser leurs animaux. « Nous n’avons aucun espace réservé dans les marchés de Yaoundé. Ce volet n’a pas été prévu et du coup, c’est chaque producteur qui s’organise comme il peut », s’indigne un éleveur. « Dans ma ferme, j’ai actuellement 300 truies qui me font en moyenne 10 porcelets. Le moment venu, je ne sais pas à qui les livrer. Je propose que le programme nous fasse un avenant pour éviter que nos porcs soient vendus dans les pays voisins », indique Yvette Fouda, promotrice du Complexe d’élevage d’Abang (Cela), par ailleurs, représentante des 35 producteurs de cet agropole. Dans cette unité de production, les producteurs égorgent leurs porcs dans les carrefours pour les vendre de manière informelle. « Avec cette méthode, nous nous posons la question de savoir si la ville de Yaoundé sera inondée de cette viande comme convenu. Il y a des porcs mais aucune organisation n’est mise en place au niveau de leur abattage parce qu’on ne peut pas égorger ces animaux au même endroit que les bœufs », lance un autre producteur.

Autres difficultés, l’absence de formation. « Jusqu’à présent, aucun séminaire n’a été tenu comme prévu dans le cahier de charges afin d’expliquer aux éleveurs ce que c’est que le programme agropoles, bref, de renforcer nos capacités dans le domaine. Il n’y a aucune proximité avec la base », ajoute un autre membre. Dans la même perspective, les éleveurs d’Abang font face aux problèmes de financement. « Aucune banque commerciale ne veut subventionner les 65% réservés aux fermiers. Toutes disent que le projet a été mal monté. Pour elles, c’est l’Etat qui devrait supporter ce taux et l’éleveur les 35% restant. Ces banques exigent de l’argent liquide. Ce qui est impossible pour un éleveur », expliquent-ils en chœur.

Malgré ces problèmes, les cris perçants et les grognements continuent de rythmer le quotidien

des fermes. Ici, c’est chaque éleveur qui a achevé la construction des bâtiments selon les normes requises. « Les porcheries en planches ont déjà cédé la place à des porcheries modernes »,  conclut Yvette Fouda.

L’agropole de production de porc du Centre, d’un montant global de 4,9 milliards de F, va bénéficier d’un appui substantiel du gouvernement à hauteur de 1,5 milliard de F. Soit 3,355 milliards mobilisés par les 35 membres. Son objectif : porter la production actuelle de 5000 porcs par an à 25 600 têtes. Soit 2 133 porcs mis sur le marché par mois. Mais, pour atteindre cette vitesse de croisière, les membres souhaitent voir la méthode révisée.

 

Source : Cameroon Tribune

Publicité
Commentaires
Ô cameroun !
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 2 254 508
Publicité