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Ô cameroun !
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5 novembre 2014

Le débarcadère de MBOA MANGA à Kribi, un antre au poisson

Une forte activité de vente de poisson y est menée au retour des bateaux de pêche.

 

Capture

Il est environ 7h du matin quand les pirogues de pêche accostent au niveau du débarcadère de Kribi, lieu dit « Mboamanga ». A peine les pêcheurs ont-ils déchargé leurs filets de poissons qu’une foule d’acheteurs se rue pour s’arracher la précieuse cargaison. Mais avant, Léonard Bila, un technicien du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, (Minepia)  fait l’inventaire des poissons ramenés de mer, question d’évaluer leur poids et leur qualité. Capitaine, la raie, la saule, les crevettes, les huitres, le crabe et le bar qui est le plus prisé ici. Il y en a de toutes les espèces et de toutes les tailles.  Heureux qui aura le plus grand nombre d’œufs dans son panier.

Ce samedi 16 octobre est jour de marché. Aux environs de 8h, revendeurs et particuliers, tous sexes confondus affluent de tous les coins de la ville et même du pays pour se ravitailler. Pour eux, le voyage vaut la chandelle. « Le poisson qui vient directement de la mer a l’avantage d’être frais et naturel contrairement à ce qui est vendu dans les poissonneries », argue Marlène T., une acheteuse habitant à Edéa. Si la fraîcheur du poisson est une qualité pour certains, le prix est un atout majeur pour d’autres. « Le poisson est nettement moins cher ici. Avec le contexte actuel, cela nous permet de faire des économies pour nourrir toute la famille », explique Dieudonné P., un autre acheteur. A l’entrée, une affiche indique justement que le prix du poisson bar ici est de 2 500 F le kg, contrairement  au prix de 3700 F pratiqué dans les grandes villes (Yaoundé, Douala, Bafoussam, etc). Le ton monte entre vendeurs et acheteurs. Normal, il faut faire le plus de bénéfices. Le prix indiqué sur la balance vient trancher les débats. Malgré tout, les clients  négocient pour acheter au prix le plus bas. « Nous faisons des remises à ceux qui achètent en grande quantité », explique Jeannette P, une vendeuse. Ce sont généralement des hôtels, des restaurants, et des magasins.

L’on ne saurait rester indifférent à l’odeur de grillade qui plane dans l’air. En effet, un restaurant grandeur nature jouxte le débarcadère. De nombreux acheteurs y marquent un arrêt, question de faire un break avant de reprendre la route. Même les locaux y viennent, c’est l’occasion de rencontres hebdomadaires entre amis. La particularité de ce coin est que les grillades vendues viennent directement de la mer. Résultat, les coûts pratiqués sont onéreux. Qu’à cela ne tienne, les clients vident volontiers leur poche pour déguster des délices dont la réputation dépasse les frontières. Pour certains, le passage dans ce lieux mythique où l’on mange les pieds dans l’eau est comme un pèlerinage.

Source : Cameroon Tribune

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