L’institution est résolument tournée vers des curricula de formation pourvoyeurs de débouchés.

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Sourire aux lèvres, Ulrich Nguepnang boucle les modalités de son inscription en Géographie dans la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université de Dschang (UDs). Rencontré ce vendredi (30 septembre ; Ndlr), le jeune homme de 17 ans qui vient à peine d’obtenir son baccalauréat, dit avoir opté pour la géographie « qui peut lui permettre de facilement s’intégrer dans la vie active ». « Les débouchées ici sont multiples. On m’a fait savoir que c’est une discipline carrefour qui peut me permettre d’enseigner, d’être démographe ou de travailler dans les ONG ». 


A Dschang, il semble avoir trouvé son compte. L’université comprend sept établissements dont trois qui délivrent des enseignements entièrement professionnels. Il s’agit de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA), de l’Institut Universitaire de Technologie Fotso Victor (IUT-FV) de Bandjoun et de l’Institut des Beaux-Arts de Foumban (IBAF). 


Les quatre autres sont des facultés classiques (Lettres et Sciences Humaines, Sciences Economiques et Gestion, Sciences Juridiques et Politiques, Sciences) qui proposent globalement une trentaine de filières de formation professionnelle aux niveaux Licence et Master. L’institution que dirige le Pr Roger Tsafack Nanfosso va plus loin, notamment en introduisant dans les filières facultaires classiques des unités d’enseignement ou des cours « professionnalisants », de sorte à imprégner les étudiants à des domaines professionnels donnés. Dans cette logique, les cours d’Initiation à la création d’entreprises et d’Ethique sont obligatoires pour tous les étudiants du premier cycle. 


« Il est question pour nous de préparer tous les étudiants, y compris ceux qui fréquentent les filières facultaires classiques, à aborder le monde de l’emploi comme employeur ou employé doué d’un sens de citoyenneté qui conditionne le progrès humain », souligne le recteur. La création des filières professionnelles obéit à une logique de contribution concrète de l’UDs au développement. Ces filières, poursuit notre interlocuteur, suivent les tendances du marché de l’emploi, et constituent soit une réponse à une demande des entrepreneurs, soit une anticipation sur ce dont les entreprises ou les individus auront besoin dans un futur proche ou lointain.