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8 mars 2017

Laurent Nkodo: le gentleman-farmer

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Luc Angoula Nanga | 08-03-2017 12:26

 

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 L’ancien directeur général des Impôts siégeant actuellement au Sénat relève, à 59 ans, de ces agriculteurs constituant un exemple distingué, dans l’arrondissement de Ngoumou.

Il est midi, ce samedi. Son téléphone sonne. Un appel émanant de sa conjointe, partie, en matinée, suivre les  équipes s’occupant d’un champ de manioc mis en place à Ngoumou  grâce à son esprit d’entreprise, voilà plus d’une dizaine d’années. A la fin de cette conversation téléphonique, le sénateur Laurent Nkodo se sent comblé : « Mon épouse est satisfaite. Le travail s’effectue bien. La production va certainement augmenter. » Quand ce fiscaliste de haut niveau, ayant de la cote au niveau du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale s’étend sur ses activités agricoles, dans son arrondissement d’origine, vous découvrez un acteur qui ne débite pas des riens.


De son père, qui fut gérant de magasins chez un commerçant grec installé à Mbalamayo, avant de devenir un moniteur agricole efficace, l’ancien directeur général des Impôts a hérité d’un sens de l’effort à admirer. Du même géniteur, il a appris le travail de la terre, qui fait de lui, aujourd’hui, un agriculteur de poids. Sa palmeraie couvrant plus d’une trentaine d’hectares, lui attire de nombreux clients, au premier rang desquels se recensent des industriels opérant dans la fabrication du savon. Sa cacaoyère, également ouverte sur une superficie étendue, lui assure des récoltes importantes, chaque année. Et aucune phase de l’entretien de ces exploitations ne lui échappe. A force de côtoyer des ingénieurs agronomes répondant à ses invitations, il est devenu lui-même praticien. Vous voulez son éclairage sur la tenue d’une cacaoyère ? « La cacaoyère, c’est mieux dans la forêt », dit-il. L’élevage des bœufs a été expérimenté. Mais la filière lui imposant « des charges énormes », ce chef de famille, totalisant quatre enfants, a vite abandonné. « J’ai décidé de faire abattre tout le troupeau ».


L’amour de son village est à la base de ces réalisations. Quand il ne se trouve pas au village, Laurent Nkodo s’avoue diminué. « On dirait que quelque chose me manque... », confie-t-il. Le souci de voir les siens sortir de la pauvreté constitue une de ses qualités. Un exemple : en créant sa première palmeraie, l’ancien contractuel du ministère des Finances finalement admis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, avait lancé une pépinière. Cette pépinière forte de 10 000 plants devait permettre à ses oncles, cousins et neveux de créer leurs propres palmeraies. « Je ne veux pas être à l’aise tout seul », explique cet altruiste.

Grâce toujours à ce désir de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de son entourage, de nombreux jeunes de Ngoumou et ses environs ont bénéficié d’une formation à l’Ecole pratique d’agriculture de Binguela. Pour cette formation, chaque apprenant devait payer 160 000 F. « Notre grand-frère Laurent a tout supporté Et pour profiter des programmes lancés par le gouvernement, il demande que nous nous regroupions en coopératives », témoigne un jeune agriculteur. Durant son mandat au Sénat, ce bienfaiteur veut privilégier le lobbying auprès de certains départements ministériels, susceptibles d’appuyer les initiatives des jeunes et des femmes.

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